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Trump : business, diplomatie... Premiers succès ?

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Depuis son retour à la Maison-Blanche, le président des États-Unis ne cache rien de sa méthode. "La meilleure chose que vous puissiez faire est de négocier en position de force. L’effet de levier est votre plus grande force. En d’autres termes, vous devez convaincre l’autre partie qu’il est dans son intérêt de conclure l’affaire", écrit le président des États-Unis dans son livre consacré à la négociation, "The Art of the Deal". Une stratégie du businessman dont Donald Trump se sert également sur la scène internationale, en matière diplomatique dans le dossier de la guerre en Ukraine ou au Moyen-Orient. Le président américain, qui achève ce vendredi une tournée fastueuse du Golf, a profité de ce premier déplacement d’envergure depuis son élection pour conclure toute une série d’accords commerciaux, assumant sans complexe de "faire de la vente". Après avoir récolté 600 milliards de dollars en Arabie saoudite et un contrat de 200 milliards de dollars pour Boeing au Qatar, il s'est vu promettre jeudi à Abou Dhabi 1.400 milliards de dollars d'investissements sur dix ans. Au cours de cette tournée, le président des Etats-Unis a aussi fait de la géopolitique avec notamment une rencontre avec le président syrien, assortie d’une levée des sanctions. Pour Donald Trump, tout est une question de business et de rapport de force. C’est ainsi qu’il a annoncé au début de son mandat la réactivation de surtaxes douanières importantes avant d’ouvrir des négociations et de rétropédaler. La Chine était particulièrement dans le viseur de cette guerre commerciale. Les taxes douanières des États-Unis contre les produits chinois étaient montées à 145 %. A l’issue de deux jours de discussions à Genève le week-end dernier, ces droits de douanes seront finalement réduits à 30 %, tandis que le taux imposé par la Chine aux produits américains, qui était passé à 125 %, tombera à 10 %. Un exemple révélateur de la négociation du businessman qui multiplie les mesures protectionnistes pour inverser le mouvement de délocalisation et faire revenir les emplois. Au cours de cette bataille commerciale, celui qui a pour doctrine "America First" a également renouvelé les appels aux entreprises étrangères pour qu’elles délocalisent leur production sur le sol américain, en échange d’une fiscalité plus avantageuse et d’un accès sécurisé au marché intérieur. Ce message, déjà martelé lors de son premier mandat, semble avoir été entendu par plusieurs grands groupes qui ont récemment annoncé de nouveaux investissements aux États-Unis : le constructeur automobile sud-coréen Hyundai prévoit d'investir 21 milliards de dollars sur les quatre années à venir, le géant pharmaceutique français Sanofi 20 milliards de dollars d’ici 2030, l’armateur français CMA-CGM 20 milliards de dollars en quatre ans. En France, le patron de Bercy a déploré l’investissement colossal des groupes français outre-Atlantique. "L'ampleur des investissements aux États-Unis, c'est sûr que c'est un mauvais signal à un moment où nous considérons et nous sommes convaincus que (...) l'Europe et la France, c'est l'endroit où il faut investir", a expliqué le ministre de l'Économie. Le président de la République qui avait appelé les entreprises françaises à suspendre leurs investissements aux États-Unis a fait son retour cette semaine sur la scène intérieure. Sur TF1, il a promis de "sauver" les sites ArcelorMittal mais sans nationaliser. La solution viendra avant tout de la faculté de "recréer les conditions d’une concurrence loyale". "Et pour cela nous allons durcir le déclenchement des clauses de sauvegarde entre l’Europe et les pays extra-européens", a expliqué le chef de l’État jeudi lors d’un point devant la presse régionale. Alors la méthode de négociation de Donald Trump est-elle efficace ? Est-il en train de perdre sa guerre commerciale face à la Chine ? En quoi consiste sa diplomatie du business ? Et que se passe-t-il chez ArcelorMittal ? Les experts : - Philippe Dessertine, directeur de l’Institut de Haute Finance - Anne Toulouse, journaliste franco-américaine,auteure de L’art de Trumper - Béatrice Mathieu, grand reporter - L’Express - Philippe Mabille, directeur éditorial - La Tribune et La Tribune DimancheEn savoir plus
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Pour Donald Trump, tout est une question de business et de rapport de force. C’est ainsi qu’il a annoncé au début de son mandat la réactivation de surtaxes douanières importantes avant d’ouvrir des négociations et de rétropédaler. La Chine était particulièrement dans le viseur de cette guerre commerciale. Les taxes douanières des États-Unis contre les produits chinois étaient montées à 145 %. A l’issue de deux jours de discussions à Genève le week-end dernier, ces droits de douanes seront finalement réduits à 30 %, tandis que le taux imposé par la Chine aux produits américains, qui était passé à 125 %, tombera à 10 %. Un exemple révélateur de la négociation du businessman qui multiplie les mesures protectionnistes pour inverser le mouvement de délocalisation et faire revenir les emplois.

Au cours de cette bataille commerciale, celui qui a pour doctrine "America First" a également renouvelé les appels aux entreprises étrangères pour qu’elles délocalisent leur production sur le sol américain, en échange d’une fiscalité plus avantageuse et d’un accès sécurisé au marché intérieur. Ce message, déjà martelé lors de son premier mandat, semble avoir été entendu par plusieurs grands groupes qui ont récemment annoncé de nouveaux investissements aux États-Unis : le constructeur automobile sud-coréen Hyundai prévoit d'investir 21 milliards de dollars sur les quatre années à venir, le géant pharmaceutique français Sanofi 20 milliards de dollars d’ici 2030, l’armateur français CMA-CGM 20 milliards de dollars en quatre ans.

En France, le patron de Bercy a déploré l’investissement colossal des groupes français outre-Atlantique. "L'ampleur des investissements aux États-Unis, c'est sûr que c'est un mauvais signal à un moment où nous considérons et nous sommes convaincus que (...) l'Europe et la France, c'est l'endroit où il faut investir", a expliqué le ministre de l'Économie. Le président de la République qui avait appelé les entreprises françaises à suspendre leurs investissements aux États-Unis a fait son retour cette semaine sur la scène intérieure. Sur TF1, il a promis de "sauver" les sites ArcelorMittal mais sans nationaliser. La solution viendra avant tout de la faculté de "recréer les conditions d’une concurrence loyale". "Et pour cela nous allons durcir le déclenchement des clauses de sauvegarde entre l’Europe et les pays extra-européens", a expliqué le chef de l’État jeudi lors d’un point devant la presse régionale.

Alors la méthode de négociation de Donald Trump est-elle efficace ? Est-il en train de perdre sa guerre commerciale face à la Chine ? En quoi consiste sa diplomatie du business ? Et que se passe-t-il chez ArcelorMittal ? 

 

Les experts : 
- Philippe Dessertine, directeur de l’Institut de Haute Finance
- Anne Toulouse, journaliste franco-américaine,auteure de L’art de Trumper 
- Béatrice Mathieu, grand reporter - L’Express 
- Philippe Mabille, directeur éditorial - La Tribune et La Tribune Dimanche 

Présenté par :
Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production :
France Télévisions / Maximal Productions