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Jenufa de Leoš Janáček à La Monnaie
- Arts & spectacles
- 3 min 1 s
- indisponible
- tous publics
Le troisième opéra de Leoš Janáček, d’après la pièce de théâtre retentissante de Gabriela Preissová, est connu sous le nom de Jenůfa mais, en lui donnant le sous-titre Sa Belle-fille, le compositeur a souligné l’importance de la sacristaine. Janáček se vit refuser longtemps sa partition par le Théâtre National de Prague. Jenůfa allait néanmoins marquer son premier succès en tant que compositeur de théâtre musical, domaine dans lequel il défendit la mélodie parlée comme « l’expression la plus crédible de l’âme ». Le metteur en scène letton Alvis Hermanis, l’un des maîtres du théâtre européen, fait ses débuts à la Monnaie. Notre chef permanent Ludovic Morlot est au pupitre de direction. Synopsis Un village morave oppressé par l’inquisition des regards. Jenůfa est enceinte de Števa qui l’a séduite et puis abandonnée. Laca, le demi-frère de Števa, considère ce dernier indigne de Jenůfa dont il est amoureux depuis l’enfance, néanmoins, par jalousie, il ira jusqu’à défigurer Jenůfa. L’enfant est né, mais n’a pas été reconnu par Števa. Laca, toujours épris de Jenůfa, consent à l’épouser. De peur de perdre l’occasion d’un tel salut, Kostelnička, la mère adoptive de Jenůfa, préfère lui dire que l’enfant de Števa et Jenůfa est mort. Une malédiction qu’elle se sent ensuite obligée de réaliser… Janáček & Jenůfa« Pour moi, Jenůfa est entremêlé au fil noir de la maladie lancinante, de la souffrance et des gémissements de ma fille Olga et de mon petit Vladimir. » Leoš Janáček (1854-1928) a écrit Jenůfa durant la période la plus poignante de sa vie – alors que son mariage s’écroulait et que sa fille succombait au typhus. Jenůfa est le résultat d’un combat personnel et artistique. La création eut lieu en 1904 à Brno, mais il fallut attendre la première de Jenůfa à Prague, en 1916, pour que le compositeur puisse, pour la première fois de sa vie, parler d’un grand succès. Pour Jenůfa, Janáček puise son inspiration dans la pièce de théâtre Její pastorkyňa de Preissová. Avec ses courts récits et drames réalistes sur la vie villageoise de Moravie, Gabriela Preissová (1862-1946) joue un rôle modeste mais important dans la littérature tchèque. Lorsque Janáček se met au travail avec Preissová, il est encore un chef de choeur et pédagogue inconnu. Il est originaire du petit village morave de Hukvaldy : la région était (et est) un vrai paradis naturel qui marquera le compositeur de son sceau indélébile et fournira le cadre de plusieurs de ses opéras. Par ailleurs, sa prise de conscience de la richesse de la musique populaire morave est essentielle pour son oeuvre. Avant même les compositeurs- chercheurs hongrois Zoltán Kodály et Béla Bartók, Janáček accomplit un travail de pionnier sur le terrain de l’étude scientifique des musiques populaires. Ces recherches ont donné naissance à un style extrêmement individuel : il n’a pas revêtu le folklore national d’un manteau romantique, mais l’a utilisé pour créer une réalité aux teintes crues. De cette langue tonale concise et directe relèvent aussi les anciens modes de la liturgie slave et la richesse musicale de la langue naturelle de l’homme, « l’opéra en prose ». Jenůfa offre un exemple de cette mélodie des paroles et annonce le registre vocal relativement aigu des opéras à venir de Janáček.
En savoir plus Le troisième opéra de Leoš Janáček, d’après la pièce de théâtre retentissante de Gabriela Preissová, est connu sous le nom de Jenůfa mais, en lui donnant le sous-titre Sa Belle-fille, le compositeur a souligné l’importance de la sacristaine. Janáček se vit refuser longtemps sa partition par le Théâtre National de Prague. Jenůfa allait néanmoins marquer son premier succès en tant que compositeur de théâtre musical, domaine dans lequel il défendit la mélodie parlée comme « l’expression la plus crédible de l’âme ». Le metteur en scène letton Alvis Hermanis, l’un des maîtres du théâtre européen, fait ses débuts à la Monnaie. Notre chef permanent Ludovic Morlot est au pupitre de direction. Synopsis Un village morave oppressé par l’inquisition des regards. Jenůfa est enceinte de Števa qui l’a séduite et puis abandonnée. Laca, le demi-frère de Števa, considère ce dernier indigne de Jenůfa dont il est amoureux depuis l’enfance, néanmoins, par jalousie, il ira jusqu’à défigurer Jenůfa. L’enfant est né, mais n’a pas été reconnu par Števa. Laca, toujours épris de Jenůfa, consent à l’épouser. De peur de perdre l’occasion d’un tel salut, Kostelnička, la mère adoptive de Jenůfa, préfère lui dire que l’enfant de Števa et Jenůfa est mort. Une malédiction qu’elle se sent ensuite obligée de réaliser… Janáček & Jenůfa« Pour moi, Jenůfa est entremêlé au fil noir de la maladie lancinante, de la souffrance et des gémissements de ma fille Olga et de mon petit Vladimir. » Leoš Janáček (1854-1928) a écrit Jenůfa durant la période la plus poignante de sa vie – alors que son mariage s’écroulait et que sa fille succombait au typhus. Jenůfa est le résultat d’un combat personnel et artistique. La création eut lieu en 1904 à Brno, mais il fallut attendre la première de Jenůfa à Prague, en 1916, pour que le compositeur puisse, pour la première fois de sa vie, parler d’un grand succès. Pour Jenůfa, Janáček puise son inspiration dans la pièce de théâtre Její pastorkyňa de Preissová. Avec ses courts récits et drames réalistes sur la vie villageoise de Moravie, Gabriela Preissová (1862-1946) joue un rôle modeste mais important dans la littérature tchèque. Lorsque Janáček se met au travail avec Preissová, il est encore un chef de choeur et pédagogue inconnu. Il est originaire du petit village morave de Hukvaldy : la région était (et est) un vrai paradis naturel qui marquera le compositeur de son sceau indélébile et fournira le cadre de plusieurs de ses opéras. Par ailleurs, sa prise de conscience de la richesse de la musique populaire morave est essentielle pour son oeuvre. Avant même les compositeurs- chercheurs hongrois Zoltán Kodály et Béla Bartók, Janáček accomplit un travail de pionnier sur le terrain de l’étude scientifique des musiques populaires. Ces recherches ont donné naissance à un style extrêmement individuel : il n’a pas revêtu le folklore national d’un manteau romantique, mais l’a utilisé pour créer une réalité aux teintes crues. De cette langue tonale concise et directe relèvent aussi les anciens modes de la liturgie slave et la richesse musicale de la langue naturelle de l’homme, « l’opéra en prose ». Jenůfa offre un exemple de cette mélodie des paroles et annonce le registre vocal relativement aigu des opéras à venir de Janáček.