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Notre-Dame : une reconstruction et des polémiques

Mercredi, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a visité le chantier de la cathédrale Notre-Dame de Paris accompagné du ministre de la Culture Franck Riester. Un mois après l’incendie, cette visite était l’occasion pour le ministre de réclamer que « l’élan continue », regrettant ainsi la « décision unilatérale » de la Fondation du patrimoine de fermer la collecte de dons auprès des particuliers. « Il est beaucoup trop tôt pour conclure que nous avons suffisamment d'argent ou trop d'argent pour restaurer Notre-Dame », a déclaré Franck Riester, « il peut y avoir une différence entre les promesses de dons et le versement réel ». 

 

Quelques jours plus tôt l’Assemblée nationale avait adopté en première lecture le projet de loi encadrant la restauration de Notre-Dame, après treize heures de débats. Certains aspects du projet sont très controversés, comme par exemple les dérogations réglementaires que le gouvernement pourra prendre par ordonnance dans les deux ans suivant la promulgation de la loi. Il pourra ainsi déroger à certaines règles relatives à la protection de l’environnement, aux transports ou à l’archéologie préventive. 

 

L’opposition reproche à Emmanuel Macron et son gouvernement d’avoir voulu aller trop vite dans la reconstruction de la cathédrale. Depuis la déclaration du président de la République le lendemain du drame, annonçant un délai de cinq ans pour reconstruire Notre-Dame, c’est une course contre la montre qui s’est enclenchée. Un concours d’architecte pour la reconstruction de la flèche de Notre-Dame a par exemple a été annoncé par Edouard Philippe quelques jours après l’incendie. Et des architectes ont déjà commencé à présenter leurs projets…

 

Mais la reconstruction de Notre-Dame de Paris pose donc un certain nombre de questions. Le délai de cinq ans est-il tenable ? Un tel défi technique et architectural justifie-t-il la dérogation à certaines règles ? Quel coût représentera ce chantier au final ? Faut-il reconstruire à l’identique ? Possède-t-on encore le savoir-faire pour rebâtir ?