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Inondations, crues... nos assurances vont flamber !
C dans l'air- Magazines
- 1 h 4 min
- Français
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- tous publics
Rarement la France n'aura été à ce point arrosée. Selon Météo France, l'hexagone a connu le cinquième mois de mars le plus pluvieux depuis 1958. Si les conséquences ont été légères en Île-de-France, d'autres départements ont subi de violentes crues. Dans la Vienne et l'Indre-et-Loire, plus de 200 personnes ont été évacuées en début de semaine, tandis qu'en Saône-et-Loire, l'Arroux est montée de plus de deux mètres en une nuit. En déficit d'eau après un mois d'octobre exceptionnellement chaud, certaines nappes phréatiques sont désormais pleines, si bien qu'elles ne permettent plus d'absorber les précipitations. D'autant qu'en bord de mer, comme dans le Nord et le Pas-de-Calais, elles sont peu profondes et arrivent plus vite à saturation. Les deux départements ont connu une fin d'année 2023 extrêmement pluvieuse avec des crues qui ont ravagé plusieurs villages. Fin janvier, la Caisse centrale de réassurance (CCR) a d'ailleurs réévalué à 640 millions d’euros le coût des inondations de novembre et janvier dans les Hauts-de-France, contre 550 précédemment. Au même moment, le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu a annoncé que l'État pourrait racheter les maisons des familles sinistrées grâce au Fonds de Prévention des Risques Naturels Majeurs (ou fonds Barnier). Une pratique qui n'est d'ailleurs pas nouvelle. En 2010, au lendemain de la tempête Xynthia, l'État avait dépensé 159 millions d'euros pour racheter 700 maisons touchées en Vendée. Dans les Hauts-de-France, certaines familles même très attachées à leur domicile préfèrent plier bagage, alors que les conditions météorologiques devraient continuer à empirer avec le réchauffement climatique : "On ne peut plus vivre dans la peur comme ça", témoignait auprès du Figaro l'un des sinistrés en février dernier. Le Fonds Barnier est doté de 200 millions d'euros chaque année, mais est-ce suffisant ? En 2023, les catastrophes climatiques en France ont coûté 6,5 milliards d’euros et les prix des assurances devraient augmenter dès cette année. Dans le Gard, qui a connu des crues meurtrières en 2002 (22 morts et 800 millions d'euros de travaux), les promoteurs immobiliers n'ont pas toujours conscience que l'épisode pourrait se reproduire. En 2018, un centre commercial a été construit à Alès en pleine zone inondable et ce, malgré les recours en justice de l'État. Ces dernières années, les collectivités territoriales ont donc adopté la manière forte. Dans le quartier du Moulinet, près de 25 maisons ont été détruites sur les bords du Grabieux, en prévention des futures crues du cours d'eau. Coût de cette relocalisation ? 6,5 millions d'euros. Quelle a été l'ampleur des inondations ces derniers mois ? Pourquoi l'État décide-t-il de racheter les maisons de certains sinistrés dans les Hauts-de-France ? Comment les communes touchées par les inondations s'organisent-elles pour prévenir ces crues ? Nos invités : Stéphanie Duraffourd, Porte-parole d’Assurland.com Olivier Babeau, Essayiste - Président de l’Institut Sapiens Emma Haziza, Hydrologue, docteur de l’École des Mines Frédéric Denhez, Journaliste - Spécialiste des questions environnementales
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Rarement la France n'aura été à ce point arrosée. Selon Météo France, l'hexagone a connu le cinquième mois de mars le plus pluvieux depuis 1958. Si les conséquences ont été légères en Île-de-France, d'autres départements ont subi de violentes crues. Dans la Vienne et l'Indre-et-Loire, plus de 200 personnes ont été évacuées en début de semaine, tandis qu'en Saône-et-Loire, l'Arroux est montée de plus de deux mètres en une nuit. En déficit d'eau après un mois d'octobre exceptionnellement chaud, certaines nappes phréatiques sont désormais pleines, si bien qu'elles ne permettent plus d'absorber les précipitations. D'autant qu'en bord de mer, comme dans le Nord et le Pas-de-Calais, elles sont peu profondes et arrivent plus vite à saturation.
Les deux départements ont connu une fin d'année 2023 extrêmement pluvieuse avec des crues qui ont ravagé plusieurs villages. Fin janvier, la Caisse centrale de réassurance (CCR) a d'ailleurs réévalué à 640 millions d’euros le coût des inondations de novembre et janvier dans les Hauts-de-France, contre 550 précédemment. Au même moment, le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu a annoncé que l'État pourrait racheter les maisons des familles sinistrées grâce au Fonds de Prévention des Risques Naturels Majeurs (ou fonds Barnier). Une pratique qui n'est d'ailleurs pas nouvelle. En 2010, au lendemain de la tempête Xynthia, l'État avait dépensé 159 millions d'euros pour racheter 700 maisons touchées en Vendée. Dans les Hauts-de-France, certaines familles même très attachées à leur domicile préfèrent plier bagage, alors que les conditions météorologiques devraient continuer à empirer avec le réchauffement climatique : "On ne peut plus vivre dans la peur comme ça", témoignait auprès du Figaro l'un des sinistrés en février dernier. Le Fonds Barnier est doté de 200 millions d'euros chaque année, mais est-ce suffisant ? En 2023, les catastrophes climatiques en France ont coûté 6,5 milliards d’euros et les prix des assurances devraient augmenter dès cette année.
Dans le Gard, qui a connu des crues meurtrières en 2002 (22 morts et 800 millions d'euros de travaux), les promoteurs immobiliers n'ont pas toujours conscience que l'épisode pourrait se reproduire. En 2018, un centre commercial a été construit à Alès en pleine zone inondable et ce, malgré les recours en justice de l'État. Ces dernières années, les collectivités territoriales ont donc adopté la manière forte. Dans le quartier du Moulinet, près de 25 maisons ont été détruites sur les bords du Grabieux, en prévention des futures crues du cours d'eau. Coût de cette relocalisation ? 6,5 millions d'euros.
Quelle a été l'ampleur des inondations ces derniers mois ? Pourquoi l'État décide-t-il de racheter les maisons de certains sinistrés dans les Hauts-de-France ? Comment les communes touchées par les inondations s'organisent-elles pour prévenir ces crues ?
Nos invités :
Stéphanie Duraffourd, Porte-parole d’Assurland.com
Olivier Babeau, Essayiste - Président de l’Institut Sapiens
Emma Haziza, Hydrologue, docteur de l’École des Mines
Frédéric Denhez, Journaliste - Spécialiste des questions environnementales
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions