Poutine : "Nous avons des armes capables de vous atteindre"
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Dans son discours annuel devant l'Assemblée fédérale – le Parlement russe –, Vladimir Poutine a mis en garde contre la "réelle menace" de conflit nucléaire. Les pays occidentaux "doivent comprendre que, nous aussi, avons des armes capables d'atteindre des cibles sur leur territoire", a averti le président russe. "Tout ce qu'ils inventent en ce moment, ce avec quoi ils effraient le monde, tout cela constitue une réelle menace d'un conflit avec une utilisation d'armes nucléaires, ce qui signifie la destruction de la civilisation", a affirmé Vladimir Poutine, faisant flotter une nouvelle fois la menace de l'arme atomique, comme il l'a fait à plusieurs reprises depuis l'invasion de l'Ukraine il y a deux ans.
Cette déclaration du maître du kremlin intervient quelques jours après l’organisation à Paris d’une conférence internationale de soutien à l’Ukraine au cours de laquelle Emmanuel Macron a appelé à un "sursaut" et estimé que "rien ne doit être exclu", pas même "l'envoi de troupes au sol". Une option qui jusqu'ici n'avait jamais encore été mentionnée par Paris ou un autre chef d'État occidental et sur laquelle, pour l’instant, il n’y a pas de consensus. Bien au contraire. Les gouvernements britannique, italien, allemand, espagnol, polonais et de la République tchèque ont affirmé ne "pas (être) d'accord" avec cette idée et ne pas prévoir de "déploiement à grande échelle" des troupes occidentales. L'Otan a également indiqué n'avoir "aucun projet" d'envoi de troupes de combat en Ukraine.
Au-delà de cette déclaration choc, le chef de l’État avait également annoncé la création d’une coalition pour fournir à Kiev des "missiles et bombes de moyenne et longue portée". Il a aussi évoqué la possibilité d’acheter des munitions hors d’Europe, pour soutenir l’Ukraine qui manque de matériel de munition.
Parallèlement, les regards se tournent à nouveau depuis vingt-quatre heures vers la Transnistrie. Les autorités de cette région sécessionniste pro-russe, en Moldavie, ont demandé la "protection" de la Russie qui s’est empressée de répondre : "la protection des intérêts des habitants de Transnistrie, nos compatriotes, est l’une des priorités". Ce qui rappelle ce qu'il s'était passé il y a deux ans dans le Donbass, dans l'Est ukrainien…
Alors que se passe-t-il en Transnistrie ? La guerre en Ukraine pourrait-elle s’étendre à la Moldavie ? Que veut faire Poutine ? Quelles sont les raisons de la discorde entre la France et l’Allemagne sur les stratégies militaires envisagées autour de la guerre en Ukraine ? Le couple franco-allemand est-il au bord de la rupture ?
Nos invités :
Jean-François Colosimo, Directeur général des Éditions du Cerf.
Laure Mandeville, Grand reporter - "Le Figaro"
Élie Tenenbaum, Directeur du Centre des Études de Sécurité - IFRI, Institut Français des Relations Internationales
Jean-Dominique Giuliani, Président de la Fondation Robert Schuman
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions