Fake news, sabotages...pourquoi Poutine attaque la France ?
C dans l'air- 1 h 4 min
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Deux ans après le début de l’invasion russe en Ukraine, le conflit se poursuit sur le terrain et se double d’une guerre informationnelle mais aussi d'ingérence numérique à grande échelle qui s'attaque dorénavant très directement aux soutiens étrangers de Kiev. Et en premier chef à la France qui a décidé de sonner l’alerte.
Le chef de l’État a ainsi dénoncé vendredi dernier un "changement de posture" de la Russie qui "exige un sursaut collectif", évoquant les cyberattaques contre des pays occidentaux et les craintes d'un déploiement d'armes nucléaires dans l'espace. Depuis, le ministre des Armées a appelé au renforcement des mesures de sécurité face aux menaces de "sabotage et de cyberattaque" russes qui visent son ministère "au premier chef". Il a notamment dénoncé ce jeudi de récentes "tentatives de prises de contrôle" russes sur des patrouilles aériennes et maritimes françaises, citant un incident il y a "un mois" en mer Noire. "La signature d'un accord de sécurité entre la France et l'Ukraine" la semaine dernière "risque de conduire la Russie à durcir ces opérations pour accroître son influence, décrédibiliser notre action et affaiblir notre cohésion nationale", a expliqué Sébastien Lecornu.
"Doppelgänger", articles détournés et fake news... Les autorités françaises ont aussi révélé ces dernières semaines l’existence d’un vaste réseau de propagande russe baptisé "Portal Kombat" visant à manipuler les opinions publiques occidentales. Au moins 193 sites Web ont été répertoriés par l'organisme de lutte contre les ingérences numériques étrangères. Ils opèrent dans plusieurs langues à destination d'une multitude d'Etats européens ainsi que des Etats-Unis, avec à chaque fois des contenus spécifiques au pays visé. Pour la France, par exemple, une place importante a été accordée ces dernières semaines à une information du Kremlin sur la prétendue présence de « mercenaires français » en Ukraine. Un "mensonge", pointe-t-on au sein du gouvernement, diffusé peu après l'annonce d'un soutien renforcé à Kiev par Emmanuel Macron.
Le président de la République qui a dernièrement également été victime d’une campagne de désinformation avec France 24. L’intox, montée de toutes pièces grâce à l’intelligence artificielle, assure la chaîne et l’Elysée a récemment annoncé que Emmanuel Macron aurait pu être la cible d’une tentative d’assassinat lors d’une visite prévue en Ukraine. Une fausse information qui continue, malgré tout, à être relayée sur le web, notamment sur des sites de propagande pro-russe. Les "deepfake", ciblant des personnalités politiques et utilisant des médias reconnus, sont de plus en plus fréquents sur Internet…
Autant de manœuvres destinées à déstabiliser et manipuler l’opinion publique et les infrastructures du pays alors qu’en Ukraine le conflit s’enlise et que la nouvelle aide américaine se fait toujours attendre. Au Congrès américain, les négociateurs républicains et démocrates ne sont toujours pas parvenus à un accord sur fond de campagne électorale. Et ce, malgré les pressions répétées du président Joe Biden et les appels de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.
Alors quelles sont les armes de la Russie pour mener sa guerre informationnelle ? Quel est le public cible de ces opérations ? Que se passerait-il si les Etats-Unis abandonnaient l'Ukraine ? Et quelle est la situation sur le terrain deux ans après le début de la guerre ?
LES EXPERTS :
- VINCENT HUGEUX - Journaliste indépendant, essayiste, spécialiste des enjeux internationaux
- DAPHNÉ BENOIT - Cheffe du pôle international - Correspondante Défense – AFP
- GUILLAUME ANCEL - Ancien officier de l’armée française et écrivain
- ANTOINE VITKINE - Journaliste, réalisateur du documentaire La vengeance de Poutine
Présenté par : Caroline Roux
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions