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Sncf : Nouvelle grève polémique
C dans l'air- 1 h 5 min
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À partir de jeudi soir et jusqu’à lundi matin, la CGT et Sud Rail appellent les chefs de bord (contrôleurs) à faire grève. Le dernier round de négociations, lundi soir, n’a pas abouti et le mouvement s’annonce désormais massif. L’entreprise doit détailler son plan de transports dans la journée mais dès ce matin sur Franceinfo, le PDG de SNCF Voyageurs a reconnu que cela allait être compliqué. "Tous les trains ne vont pas partir (…) Notre objectif est d’assurer un TGV sur deux ce week-end" a indiqué Christophe Fanichet. De son côté, le Premier ministre a appelé les grévistes "à la responsabilité" pour ne pas pénaliser les Français en cette période de vacances scolaires. "La grève est un droit" mais "travailler c'est un devoir" a affirmé Gabriel Attal. Alors pourquoi les contrôleurs font-ils grève ? Depuis plusieurs mois la colère monte chez ces salariés qui dénoncent des engagements pris par la direction au sortir de la grève de décembre 2022 toujours non tenus. Notamment sur la prise en compte des contraintes liées à leurs fonctions (déplacements, travail le week-end, congés imposés, pénibilité) lors de leur départ en retraite, la présence de deux contrôleurs à bord de tous les TGV et surtout une augmentation de leur rémunération via la prime de travail. "Aujourd'hui, les contrôleurs veulent se battre pour eux pour des questions de rémunération (…) Notre outil de revendication, c'est la grève. On n'en a pas d'autres, on ne peut pas bloquer des autoroutes, on ne peut pas mettre de lisier sur les préfectures", a expliqué ce mardi, Fabien Villedieu, délégué Sud Rail. "La SNCF est l'entreprise ferroviaire la plus rentable d'Europe. Les cheminots se disent "pourquoi je n'ai pas ma part de gâteau ?" et une part de gâteau, ce n'est pas une prime de 400 euros au mois de mars" a-t-il affirmé, ajoutant "si on arrivait à une augmentation mensuelle brute de 150 à 200 euros, on pourrait éviter cette grève". La SNCF de son côté rappelle que tous les engagements pris en décembre 2022 sont tenus ou sont en cours de réalisation. Par ailleurs, Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF a indiqué ce mardi que "pour les contrôleurs comme les autres cheminots, la rémunération mensuelle moyenne a augmenté de 20 % en trois ans, ce qui est beaucoup plus que l'inflation". Le bras de fer se poursuit et d’autres catégories de cheminots menacent de rejoindre le mouvement, notamment les aiguilleurs (agents de circulation) qui dénoncent depuis plusieurs années leurs conditions de travail et la pénurie d'effectifs chez SNCF Réseau, leur employeur. Un préavis de grève a été déposé du vendredi 23 février 11h au samedi 24 février 23h. Mais la SNCF n’est pas la seule entreprise à connaître des tensions sociales sur fond de négociations salariales. Ainsi la CGT-RATP, premier syndicat du transporteur public, mécontente de mesures salariales "insuffisantes" a déposé un préavis de grève courant du 5 février au 9 septembre, période comprenant les Jeux olympiques et paralympiques. Des mouvements sociaux pourraient-ils perturber le déroulement des JO ? C’est l’inquiétude de l’exécutif qui a engagé depuis l’automne des discussions dans plusieurs secteurs (policiers, infirmiers…) pour garantir une paix sociale pendant les Jeux olympiques de Paris. Mais qu’en est-il réellement ? Enfin en ces temps d’économie en berne et d’inflation, les Scop, ce type d’entreprises où les salariés sont majoritaires au capital et donc associés, résistent bien. Est-ce un modèle d’avenir pour les entreprises ? Nos invités : Dominique Seux, Directeur délégué de la rédaction - "Les Échos" Pascale Hebel, Directrice associée chez C-Ways Gilles Dansart, Journaliste spécialiste des transports et des questions de mobilité, rédacteur en chef du site Mobilettre Thomas Porcher, Économiste, membre des "Économistes Atterrés"
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À partir de jeudi soir et jusqu’à lundi matin, la CGT et Sud Rail appellent les chefs de bord (contrôleurs) à faire grève. Le dernier round de négociations, lundi soir, n’a pas abouti et le mouvement s’annonce désormais massif. L’entreprise doit détailler son plan de transports dans la journée mais dès ce matin sur Franceinfo, le PDG de SNCF Voyageurs a reconnu que cela allait être compliqué. "Tous les trains ne vont pas partir (…) Notre objectif est d’assurer un TGV sur deux ce week-end" a indiqué Christophe Fanichet. De son côté, le Premier ministre a appelé les grévistes "à la responsabilité" pour ne pas pénaliser les Français en cette période de vacances scolaires. "La grève est un droit" mais "travailler c'est un devoir" a affirmé Gabriel Attal.
Alors pourquoi les contrôleurs font-ils grève ? Depuis plusieurs mois la colère monte chez ces salariés qui dénoncent des engagements pris par la direction au sortir de la grève de décembre 2022 toujours non tenus. Notamment sur la prise en compte des contraintes liées à leurs fonctions (déplacements, travail le week-end, congés imposés, pénibilité) lors de leur départ en retraite, la présence de deux contrôleurs à bord de tous les TGV et surtout une augmentation de leur rémunération via la prime de travail.
"Aujourd'hui, les contrôleurs veulent se battre pour eux pour des questions de rémunération (…) Notre outil de revendication, c'est la grève. On n'en a pas d'autres, on ne peut pas bloquer des autoroutes, on ne peut pas mettre de lisier sur les préfectures", a expliqué ce mardi, Fabien Villedieu, délégué Sud Rail. "La SNCF est l'entreprise ferroviaire la plus rentable d'Europe. Les cheminots se disent "pourquoi je n'ai pas ma part de gâteau ?" et une part de gâteau, ce n'est pas une prime de 400 euros au mois de mars" a-t-il affirmé, ajoutant "si on arrivait à une augmentation mensuelle brute de 150 à 200 euros, on pourrait éviter cette grève".
La SNCF de son côté rappelle que tous les engagements pris en décembre 2022 sont tenus ou sont en cours de réalisation. Par ailleurs, Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF a indiqué ce mardi que "pour les contrôleurs comme les autres cheminots, la rémunération mensuelle moyenne a augmenté de 20 % en trois ans, ce qui est beaucoup plus que l'inflation".
Le bras de fer se poursuit et d’autres catégories de cheminots menacent de rejoindre le mouvement, notamment les aiguilleurs (agents de circulation) qui dénoncent depuis plusieurs années leurs conditions de travail et la pénurie d'effectifs chez SNCF Réseau, leur employeur. Un préavis de grève a été déposé du vendredi 23 février 11h au samedi 24 février 23h.
Mais la SNCF n’est pas la seule entreprise à connaître des tensions sociales sur fond de négociations salariales. Ainsi la CGT-RATP, premier syndicat du transporteur public, mécontente de mesures salariales "insuffisantes" a déposé un préavis de grève courant du 5 février au 9 septembre, période comprenant les Jeux olympiques et paralympiques.
Des mouvements sociaux pourraient-ils perturber le déroulement des JO ? C’est l’inquiétude de l’exécutif qui a engagé depuis l’automne des discussions dans plusieurs secteurs (policiers, infirmiers…) pour garantir une paix sociale pendant les Jeux olympiques de Paris. Mais qu’en est-il réellement ? Enfin en ces temps d’économie en berne et d’inflation, les Scop, ce type d’entreprises où les salariés sont majoritaires au capital et donc associés, résistent bien. Est-ce un modèle d’avenir pour les entreprises ?
Nos invités :
Dominique Seux, Directeur délégué de la rédaction - "Les Échos"
Pascale Hebel, Directrice associée chez C-Ways
Gilles Dansart, Journaliste spécialiste des transports et des questions de mobilité, rédacteur en chef du site Mobilettre
Thomas Porcher, Économiste, membre des "Économistes Atterrés"
Présenté par : Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions