Inondations : que peuvent les politiques ?
C dans l'air- 1 h 3 min
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L’eau a une nouvelle fois tout envahi et des centaines d’évacuations de résidents ont encore eu lieu dans le Pas-de-Calais. Pour la troisième fois en moins de trois mois, des habitants ont dû quitter leur domicile le cœur lourd. Plus de 1300 logements ont été touchés par les crues dans le département, toujours placé en vigilance rouge. Les dégâts sont considérables et certains élus considèrent que la situation est pire qu’en novembre. Entreprises, restaurateurs, agriculteurs… Tout le monde est touché par cette nouvelle montée des eaux record.
Deuxième inondation pour certains, troisième pour d’autres, l’économie de toute la région est à l’arrêt. Certains sinistrés qui avaient déjà commencé des travaux de réparation vont devoir tout recommencer et ils se demandent comment ce scénario catastrophe a pu se reproduire. D’autres laissent exploser leur colère. Beaucoup se sentent bien seuls dans cette épreuve face pour le moment aux réponses vagues du gouvernement.
Le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu et le porte-parole du gouvernement Olivier Véran sont allés dans le Pas-de-Calais rencontrer une nouvelle fois des habitants sinistrés et ont promis que l’État sera présent "dans la durée" pour "réparer" les dégâts. Lors des précédentes inondations, un fond de soutien d’urgence de 50 millions d’euros avait été promis par l’État.
Insuffisant répondent de nombreux élus locaux à bout. L’un d’entre eux, Vincent Maquignon, dont la maison a disparu sous les eaux, a accroché une banderole devant son domicile, sur laquelle il a écrit : "On veut vivre en sécurité. Maintenant, il faut agir, endiguer ou raser ce quartier. L'État, Capso [Communauté d'Agglomération du Pays de Saint-Omer, NDLR], SmageAa [Syndicat mixte pour l'aménagement et la gestion des eaux de l'Aa, NDLR] doivent agir et vite." "On se fout du monde", s’est de son côté indigné ce jeudi le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, réclamant que les ministres "viennent s’installer avec armes et bagages, pas pour quelques heures, mais pendant quelques jours pour régler les problèmes".
L'État est mis en cause. A-t-il un plan ? Pas seulement un plan de prévention des risques pour le département, mais une vision globale, nationale ? Le réchauffement climatique commence à impacter la France. Comment s'adapter ? Sur le littoral, l'érosion côtière inquiète de nombreux élus locaux et habitants. Quelle stratégie mettre en place ? Enfin, pourquoi la loi Climat de 2021, dont l’un des objectifs est d’atteindre le "zéro artificialisation nette" (ZAN) des sols en 2050, déchire en ce moment les élus et l'État ? Le dispositif vise à lutter contre la bétonisation de nos territoires, mais il fait l'objet d'une fronde menée depuis plusieurs mois par le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez qui s'y oppose fermement. Quels sont les enjeux derrière cette loi ?
Nos invités :
- Christophe Barbier, Éditorialiste politique, conseiller de la rédaction - "Franc-Tireur"
- Nicolas Berrod, Journaliste au service Futurs - "Le Parisien - Aujourd’hui en France"
- Arnaud Gossement, Avocat en droit de l’environnement - Professeur associé à Paris 1
- Audrey Goutard, Grand reporter, spécialiste des faits de société – France Télévisions
Deuxième inondation pour certains, troisième pour d’autres, l’économie de toute la région est à l’arrêt. Certains sinistrés qui avaient déjà commencé des travaux de réparation vont devoir tout recommencer et ils se demandent comment ce scénario catastrophe a pu se reproduire. D’autres laissent exploser leur colère. Beaucoup se sentent bien seuls dans cette épreuve face pour le moment aux réponses vagues du gouvernement.
Le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu et le porte-parole du gouvernement Olivier Véran sont allés dans le Pas-de-Calais rencontrer une nouvelle fois des habitants sinistrés et ont promis que l’État sera présent "dans la durée" pour "réparer" les dégâts. Lors des précédentes inondations, un fond de soutien d’urgence de 50 millions d’euros avait été promis par l’État.
Insuffisant répondent de nombreux élus locaux à bout. L’un d’entre eux, Vincent Maquignon dont la maison a disparu sous les eaux, a accroché une banderole devant son domicile, sur laquelle il a écrit : "On veut vivre en sécurité. Maintenant, il faut agir, endiguer ou raser ce quartier. L'État, Capso [Communauté d'Agglomération du Pays de Saint-Omer, NDLR], SmageAa [Syndicat mixte pour l'aménagement et la gestion des eaux de l'Aa, NDLR] doivent agir et vite." "On se fout du monde", s’est de son côté indigné ce jeudi le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, réclamant que les ministres "viennent s’installer avec armes et bagages, pas pour quelques heures mais pendant quelques jours pour régler les problèmes".
L'État est mis en cause. A-t-il un plan ? Pas seulement un plan de prévention des risques pour le département, mais une vision globale, nationale ? La réchauffement climatique commence à impacter la France. Comment s'adapter ? Sur le littoral c’est l'érosion côtière qui inquiète de nombreux élus locaux et habitants. Quelle stratégie mettre en place ? Enfin pourquoi la loi Climat de 2021, dont l’un des objectifs est d’atteindre le "zéro artificialisation nette" (ZAN) des sols en 2050, déchire en ce moment les élus et l'État ? Le dispositif vise à lutter contre la bétonisation de nos territoires mais il fait l'objet d'une fronde menée depuis plusieurs mois par le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez qui s'y oppose fermement. Quels sont les enjeux derrière cette loi ?
Nos invités :
- Christophe Barbier, Éditorialiste politique, conseiller de la rédaction - "Franc-Tireur"
- Nicolas Berrod, Journaliste au service Futurs - "Le Parisien - Aujourd’hui en France"
- Arnaud Gossement, Avocat en droit de l’environnement - Professeur associé à Paris 1
- Audrey Goutard, Grand reporter, spécialiste des faits de société – France Télévisions
Présenté par : Caroline Roux
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions