Turquie / Syrie : frappés… encore
C dans l'air- 1 h 4 min
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Plus de 5000 personnes sont mortes en Turquie et en Syrie après les plus violents séismes dans la région. Mais tout porte à croire que ce bilan provisoire risque d’être beaucoup plus lourd tant les dégâts sont importants. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ce sont 23 millions de personnes qui, directement ou indirectement, pourraient être touchées par les différents tremblements de terre depuis lundi. L’OMS a également dit redouter des « bilans huit fois plus élevés que les nombres initiaux » tandis que les secouristes tentent dans le froid et parfois sous la neige de retrouver des survivants dans les décombres.
En Turquie, où plus de 3300 personnes ont trouvé la mort, le nombre d’immeubles à terre, 5000, laisse présager le pire et le mauvais temps complique la tâche des secours qui commencent à recevoir l’aide internationale. 73 secouristes français, bénévoles de l'association française Pompiers de l'urgence internationale et membres de la sécurité civile, sont arrivés ce mardi dans le sud-est du pays, accompagnés de quatre chiens spécialement entraînés.
45 pays ont également promis leur soutien, y compris la Grèce malgré ses relations difficiles avec la Turquie ou encore Israël qui s’est dit prêt à venir en aide à la Syrie où la ville martyre d'Alep est fortement touchée et sa citadelle endommagée.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a décrété lundi un deuil national de sept jours dans le pays. Il a également déclaré l'état d'urgence dans les dix provinces touchées par le séisme qui ravive en Turquie le traumatisme d’un autre tremblement de terre, celui du 17 août 1999. A l’époque, il y a eu plus de 17 000 morts, des dizaines de milliers de blessés et des centaines de milliers de personnes sans-abris.
Cette nouvelle tragédie intervient également dans un contexte particulier, celui des élections présidentielles et législatives. Ces scrutins ont été avancés le 14 mai prochain par Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis dix ans, mais pas favori dans les sondages. Ces choix ces dernières années ont provoqué l’effondrement de l’économie du pays et une inflation record, aujourd’hui hors de contrôle. La livre turque a perdu un tiers de sa valeur en un an. Dans ce contexte, la base d’Erdogan s’est réduite mais l’opposition se cherche un candidat depuis que le maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, a été condamné en décembre à plus de deux ans de prison, ce qui l'interdit de facto de tout mandat politique…
Nos Experts :
- Guillaume Perrier, journaliste au service international, auteur de "Les loups aiment la brume" - Le Point
- Rony Brauman, médecin, ancien président de Médecins Sans Frontières
- Agnès Levallois, consultante spécialiste du Moyen-Orient et maître de recherche à la Fondation pour la Recherche Stratégique
- Claude Guibal (duplex Istanbul), grand reporter à la rédaction internationale - Radio France
- Delphine Minoui, journaliste - Correspondante à Istanbul - Le Figaro
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé