C dans l'air

Carburant, péages : la flambée... Et la polémique !

C'était annoncé mais le coût est rude pour les portes-feuilles de millions de ménages. Depuis le 1er janvier, fini la ristourne de 10 centimes par litre de carburant. Et dans un contexte marqué par une forte inflation, c'est un coup dur pour les Français. D'autant que les prix à la pompe se sont envolés depuis l'an passé. Les prix du diesel comme de l'essence avoisinent les 2 euros par litre. Et ce alors que, paradoxalement, les cours du pétrole s’inscrivent depuis plusieurs mois à la baisse.

 

Pour aider les ménages à faire face, l'État distribue un chèque d'indemnité carburant, d'une valeur de 100 €. Mais sur les 10 millions de Français éligibles, 7 millions n'ont encore rien réclamé. Ils ont jusqu'au mardi 28 février 2023 pour en faire la demande. Beaucoup jugent la démarche compliquée, ce dont le gouvernement se défend.

 

Quoi qu'il en soit, cette tension sur les prix à la pompe va continuer, d’autant que les opérateurs ont en tête la date en tête du dimanche 5 février. Après l’embargo décrété sur le transport maritime de pétrole russe début décembre, l’Union européenne doit appliquer au début du mois prochain un embargo cette fois sur tous les produits pétroliers importés de Russie.

Et ceux qui comptait sur l'électrique pour éviter l'explosion des prix ne sont pas mieux lotis. À Paris, les utilisateurs de motos et de voitures électriques vont devoir faire face à une importante augmentation du prix des bornes de recharge, comme le révélait Le Parisien le 10 janvier dernier. À titre d'exemple, le plein d'une Renault Megane E-Tech électrique de 60 kWh passe ainsi de 25 euros à 37,60 euros pour une recharge de dix heures sur le réseau 7 kW sans abonnement.

 

Pour les automobilistes, le prix de l'essence ou de la recharge électrique n'est pas la seule contrainte financière à prendre en compte. Les tarifs des péages, eux aussi, ont énormément augmenté. Un rapport jusque-là resté confidentiel rendu au ministère de l'Économie en février 2021 constatait d'ailleurs une "surrentabilité" des deux plus grandes sociétés concessionnaires d'autoroutes. Il allait même jusqu'à préconiser plusieurs mesures correctives dont des baisses importantes des tarifs. Le Canard Enchainé, qui a rendu public cette information ce mercredi révèle ainsi qu'une diminution de 60% des prix sur les deux tiers du réseau était recommandée. Aucune décision en ce sens n'a pour le moment été prise par Bruno Le Maire.

 

L'automobile de demain sera-t-elle tout électrique ? C'est en tout cas le pari du fantasque milliardaire américain Elon Musk. Il récemment inauguré une nouvelle chaine de production de sa société Tesla. Le constructeur américain, dont les voitures électriques ont conquis tous les continents, a annoncé avoir vendu 1,3 million de voitures en 2022. Encore un record. Tesla a vu ses ventes bondir de 40 % par rapport à 2021.

 

Mais face à lui, les groupes chinois arrivent en force. L'un d'eux est particulièrement menaçant : BYD pour "Build your Dreams", "Construisez Vos Rêves" en français. C’est lui qui a vendu le plus de véhicules électriques au sens large l’an passé. En comptant les modèles hybrides rechargeables, il en a écoulé 1,8 millions. Si on ne connaît pas BYD, c’est normal puisque jusqu’à présent, la marque se concentrait sur le marché chinois quand Tesla au contraire inondait le monde.

 

L’entreprise née dans les années 1990, fabriquait au départ des batteries. Elle le fait toujours d’ailleurs, c’est même l’un des leaders mondiaux du secteur. Dans les années 2000, elle se lance dans l’automobile et mise très vite sur la motorisation électrique. Aujourd’hui, BYD emploie près de 300 000 personnes dans le monde. Au niveau de la capitalisation boursière, c’est le troisième constructeur mondial.

Les prix des carburants vont-ils être le déclencheur d'une nouvelle colère sociale ? Est-il envisageable de voir les sociétés autoroutières baisser drastiquement le prix des péages ? La Chine va-t-elle devenir le pays leader de l'automobile dans les années à venir ?