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Covid en Chine : devons-nous nous inquiéter ?
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Hôpitaux saturés, morgues surchargées, crématoriums débordés. La Chine fait face à une vague dévastatrice de Covid-19 depuis la fin, le 7 décembre dernier, de sa politique "zéro Covid". Après trois ans de tests incessants et de confinements drastiques, une large partie de la population se retrouve exposée au coronavirus pour la première fois. Un organisme de contrôle des maladies a recensé récement 5.500 nouveaux cas dans le pays, et un seul mort. Mais, depuis la fin des tests de masse et la nouvelle définition, plus étroite, d’un décès attribué au Covid, ces statistiques apparaissent en décalage avec la réalité. Selon des experts britanniques du centre Airfinity, le nombre de morts en Chine pourrait s’élever à 9 000 par jour et atteindre 1,7million d’ici avril 2023.
Face à cette situation, plusieurs pays du globe se barricadent. Les États-Unis, mais aussi l'Italie, l'Espagne ou le Japon, vont exiger prochainement des tests anti-Covid pour les voyageurs arrivant de Chine. L'Union européenne envisagerait de son côté "une approche coordonnée" tandis qu'Emmanuel Macron a demandé au gouvernement "des mesures adaptées de protection des Français". Ce qui inquiète est surtout la propagation du nouveau sous-variant d'Omicron majoritaire à Pékin, le BF.7, considéré comme beaucoup plus contagieux.
Ces craintes sur le plan du coronavirus arrivent en France dans un contexte d'épidémie de grippe et de bronchiolite. Celles-ci font déborder les hôpitaux, si bien que le système de santé français semble au bord du craquage. Une grève des médecins généralistes accentue en outre la crise (la profession réclame une revalorisation du prix de la consultation) tout comme la pénurie de certains médicaments. En Chine, la réquisition de certaines entreprises pharmaceutiques inquiète de surcroît les pays dépendants de la production chinoise.
Pendant ce temps, dans certaines régions françaises, le manque de médecins (généralistes comme spécialistes) est de plus en plus problématique. 23,5 % des patients vivraient en effet dans une zone à accès difficile, c'est-à-dire sans aucun docteur à moins de 30 minutes de trajet. Des territoires qui n'attirent plus les professionnels de santé et qui doivent par conséquent se replier sur des solutions de fortune, avec des infirmières libérales délivrant des ordonnances ou de la médecine à distance. La question de la régulation de l'installation des médecins est donc urgente.
Alors, devons-nous craindre en France une explosion des cas de Covid comme en Chine ? Que peut le gouvernement face à un système de santé français au bord de l'implosion ? Quelles solutions pour lutter contre les déserts médicaux ?
- Patrick Pelloux, médecin urgentiste au SAMU de Paris et président de l’Association des Médecins Urgentistes hospitaliers de France (AMUF)
- Nicolas Berrod, journaliste - Le Parisien - Aujourd’hui en France
- Anne Sénéquier, médecin et co-directrice de l’observatoire de la santé à IRIS
- Nathalie Mauret, journaliste politique - Groupe de presse régionale Ebra
- Bruno Lina, virologue au CHU de Lyon et membre du Covars
Présenté par : Bruno Duvic
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