Industrie, croissance : la chute
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Le plongeon était attendu, mais il n’en demeure pas moins impressionnant. Le PIB français a enregistré une baisse historique de 13,8% au deuxième trimestre 2020, soit la plus forte récession trimestrielle depuis la seconde guerre mondiale. Les deux mois de confinement et la reprise très progressive de l’activité économique dans le pays auront donc eu un impact considérable sur le PIB national et nombreux sont les secteurs d’activité à avoir été lourdement touché.
Cette semaine, plusieurs grandes entreprises françaises ont publié leurs résultats pour le premier semestre de l’année. Et dire qu’ils ne sont pas bons relève de l’euphémisme. L’alliance Renault-Nissan a annoncé une perte nette de 7,3 milliards d’euros pour le premier semestre. Pour Air France, la perte est évaluée à 4,4 milliards d’euros pour la même période, avec un trafic qui a chuté de 62% par rapport au premier semestre 2019. La SNCF souffre de mêmes maux que l’avionneur, avec un perte de chiffre d’affaires de 3,7 milliards d’euros due à une fréquentation des TGV en baisse de 55% sur la période.
Les secteurs des transports et de l’industrie ne sont évidemment pas les seuls à avoir été impactés. Le tourisme, si important pour l’économie de notre pays, est lui-aussi lourdement touché. La Bretagne était partie sur de bonnes bases saisonnières début juillet, profitant d’un tourisme essentiellement intérieur. Mais l’apparition de nouveaux clusters dans la région et en particulier à Quiberon risque de faire chuter la fréquentation des établissements touristiques au mois d’août. Dans les régions traditionnellement dépendantes des touristes étrangers, la saison est encore plus compliquée. C’est le cas pour le sud de la France mais aussi pour Paris, où la fréquentation des hôtels en juillet 2020 est inférieure de 53% à celle de juillet 2019.
Pour relancer l’économie du pays, l’espoir est peut-être à chercher du côté de l’épargne des Français. Pendant le confinement, les épargnants français ont mis de côté 75 milliards d’euros, principalement placés sur des comptes où l’argent reste disponible, comme le livret A. Cette volonté de mettre de côté s’est également traduite par une hausse des investissements dans l’or, traditionnelle valeur refuge en cas de crise. Reste à savoir si les Français retrouveront rapidement confiance en l’avenir et quand ils recommenceront à consommer davantage ou à investir. Le gouvernement et la majorité réfléchissent à des solutions permettant de mobiliser cette nouvelle épargne dans l’économie réelle.
Quand l’économie française pourra-t-elle repartir ? Comment inciter les Français à consommer ? Quels secteurs sont les plus touchés par la crise ?
Invités :
- Jean-Marc Daniel, économiste et professeur émérite à l’ESCP
- Stéphanie Villers, économiste, spécialiste de la Zone Euro et co-auteure de "Crise économique 2020, vers un nouveau monde ?"
- Pascale Hebel, économiste, directrice du pôle consommation et entreprises au Credoc
- Philippe Dessertine, économiste, directeur de l’Institut de Haute Finance
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé