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Délinquance, violences : ces chiffres qui inquiètent la macronie
C dans l'air- 1 h 4 min
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Les chiffres, inquiétants, de la délinquance tombent très mal pour Emmanuel Macron et sa majorité. Les données du service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) font notamment état d’une importante hausse du nombre d’homicides constatés en 2019 : 970, contre 894 l’année précédente. Et cette hausse de 9% inquiète car elle fait suite à deux ans de stabilité au niveau statistique et que le nombre d’homicides en 2019 est plus élevé qu’en 2015 et 2016, deux années qui ont vu la France être frappée par des attaques terroristes de grande ampleur. Et la hausse de la délinquance a également été importante pour d’autres catégories : les violences sexuelles (+12%), les coups et blessures volontaires (+8%) ou encore les escroqueries (+11%). Ces chiffres, calculés sur le nombre de plaintes déposées en 2019, ont été largement commentés cette semaine par la classe politique. Dans une interview au journal du dimanche, Xavier Bertrand a estimé que la politique sécuritaire du gouvernement virait "au fiasco". "Le pays est sous tension, divisé comme rarement. Nos rues sont le théâtre de violences depuis plus de quinze mois. Contrairement à sa promesse, non seulement le président n’a pas réconcilié les Français, mais il les a souvent dressés les uns contre les autres", a asséné le président du Conseil régional des Hauts-de-France, en faisant référence à la période des Gilets jaunes puis à celle des manifestations contre la réforme des retraites. Le ministre de l’Intérieur a répondu à Xavier Bertrand dès mardi au micro de BFMTV : "Je ne crois pas à la politique du chiffre, on peut faire tout dire aux chiffres. Je vais vous donner un exemple, les vols à main armée ont baissé, ils n'ont jamais été aussi bas. Les vols violents n'ont jamais été aussi bas, ils ont baissé de 9%.", a insisté Christophe Castaner. Le ministre a également voulu mettre l'accent sur les taux d'élucidation, en hausse, en citant notamment celui des cambriolages à Paris (+14,5%) et les importantes saisies de l'OFAST (700 kilos de cocaïne en Gironde, 500 kilos à Rungis). Les quantités de drogues saisies augmentent d’année en année, notamment dans communes rurales, où la consommation de drogue est en forte hausse, même si elle ne se voit pas. La question de l’insécurité et de la délinquance s’invite donc dans la campagne des municipales et dans certaines villes, elle en devient même le thème central. A Montpellier, le thème de la sécurité est présent dans les professions de foi de tous les principaux candidats. Et ils proposent pour la plupart, peu importe leur bord politique, l’embauche de policiers supplémentaires. Le candidat LREM Patrick Vignal veut embaucher 100 nouveaux policiers municipaux, tout comme le candidat LR Alex Larue qui souhaite aussi "faire partir les punks à chien du centre-ville" alors le candidat RN Olaf Rokvam porte le chiffre de policier municipaux supplémentaires à 250. La candidate EELV propose pour sa part de réimplanter des postes de polices municipales dans les quartiers. Des campagnes au grande ville, la question de la sécurité - et du sentiment d’insécurité - pourrait donc bien devenir un thème central de la prochaine élection municipale. Comment peut-on expliquer cette hausse des chiffres de la délinquance ? Quelles sont les solutions pour garantir la sécurité des Français ? Quelles conséquences ces statistiques peuvent-elles avoir au niveau politique ? Invités : • Alain Bauer, professeur de Criminologie - CNAM • Cécile Cornudet, éditorialiste politique aux « Echos » • Ivanne Trippenbach, journaliste à L’Opinion, spécialiste des questions régaliennes • Driss Aït Youssef, docteur en droit public, spécialiste des questions de sécurité
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Les chiffres, inquiétants, de la délinquance tombent très mal pour Emmanuel Macron et sa majorité. Les données du service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) font notamment état d’une importante hausse du nombre d’homicides constatés en 2019 : 970, contre 894 l’année précédente. Et cette hausse de 9% inquiète car elle fait suite à deux ans de stabilité au niveau statistique et que le nombre d’homicides en 2019 est plus élevé qu’en 2015 et 2016, deux années qui ont vu la France être frappée par des attaques terroristes de grande ampleur. Et la hausse de la délinquance a également été importante pour d’autres catégories : les violences sexuelles (+12%), les coups et blessures volontaires (+8%) ou encore les escroqueries (+11%).
Ces chiffres, calculés sur le nombre de plaintes déposées en 2019, ont été largement commentés cette semaine par la classe politique. Dans une interview au journal du dimanche, Xavier Bertrand a estimé que la politique sécuritaire du gouvernement virait "au fiasco". "Le pays est sous tension, divisé comme rarement. Nos rues sont le théâtre de violences depuis plus de quinze mois. Contrairement à sa promesse, non seulement le président n’a pas réconcilié les Français, mais il les a souvent dressés les uns contre les autres", a asséné le président du Conseil régional des Hauts-de-France, en faisant référence à la période des Gilets jaunes puis à celle des manifestations contre la réforme des retraites.
Le ministre de l’Intérieur a répondu à Xavier Bertrand dès mardi au micro de BFMTV : "Je ne crois pas à la politique du chiffre, on peut faire tout dire aux chiffres. Je vais vous donner un exemple, les vols à main armée ont baissé, ils n'ont jamais été aussi bas. Les vols violents n'ont jamais été aussi bas, ils ont baissé de 9%.", a insisté Christophe Castaner. Le ministre a également voulu mettre l'accent sur les taux d'élucidation, en hausse, en citant notamment celui des cambriolages à Paris (+14,5%) et les importantes saisies de l'OFAST (700 kilos de cocaïne en Gironde, 500 kilos à Rungis). Les quantités de drogues saisies augmentent d’année en année, notamment dans communes rurales, où la consommation de drogue est en forte hausse, même si elle ne se voit pas.
La question de l’insécurité et de la délinquance s’invite donc dans la campagne des municipales et dans certaines villes, elle en devient même le thème central. A Montpellier, le thème de la sécurité est présent dans les professions de foi de tous les principaux candidats. Et ils proposent pour la plupart, peu importe leur bord politique, l’embauche de policiers supplémentaires. Le candidat LREM Patrick Vignal veut embaucher 100 nouveaux policiers municipaux, tout comme le candidat LR Alex Larue qui souhaite aussi "faire partir les punks à chien du centre-ville" alors le candidat RN Olaf Rokvam porte le chiffre de policier municipaux supplémentaires à 250. La candidate EELV propose pour sa part de réimplanter des postes de polices municipales dans les quartiers.
Des campagnes au grande ville, la question de la sécurité - et du sentiment d’insécurité - pourrait donc bien devenir un thème central de la prochaine élection municipale. Comment peut-on expliquer cette hausse des chiffres de la délinquance ? Quelles sont les solutions pour garantir la sécurité des Français ? Quelles conséquences ces statistiques peuvent-elles avoir au niveau politique ?
Invités :
• Alain Bauer, professeur de Criminologie - CNAM
• Cécile Cornudet, éditorialiste politique aux « Echos »
• Ivanne Trippenbach, journaliste à L’Opinion, spécialiste des questions régaliennes
• Driss Aït Youssef, docteur en droit public, spécialiste des questions de sécurité
Présenté par : Axel de Tarlé, Caroline Roux