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Ginette Kolinka nous fait visiter ses souvenirs
C à vous la suite- Décryptage & investigation
- 9 min 29 s
- indisponible
- tous publics
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Rescapée de l’Holocauste, Ginette Kolinka s’est tue pendant près de cinquante ans. Dans “Une vie heureuse”, à paraître chez Grasset, elle raconte son histoire à la journaliste Marion Ruggieri dans son appartement, pièce après pièce. Les souvenirs d’une femme revenue des camps, mais qui souhaite à tout le monde la vie heureuse qu’elle a vécue, entourée de ce qui lui suffisait.
Son fils, Richard Kolinka, batteur du groupe Téléphone, puis les Insus, est aux côtés de sa mère sur le plateau, accompagné de la journaliste Marion Ruggieri. “Je voulais vous remercier de l’invitation parce que je la vois jamais. J’ai une chance incroyable de l’avoir comme mère, en plus elle va dans tous les collèges et lycées de France porter un discours contre la haine” déclare l’artiste.
Pleine de vitalité, Ginette Kolinka a une manière particulière de raconter la déportation. “C’est une voix que l’on n’avait pas l’habitude d’entendre, singulière, une gouaille, toujours dans le présent, très prosaïque, pratique” analyse Marion Ruggieri. “Elle raconte la vie comme elle raconte la déportation avec des choses du quotidien.” Après la libération et son retour chez elle, dans le 11e arrondissement de la capitale, la concierge l’a prise pour son petit frère. Amaigrie, la tête rasée, Ginette n’a pas posé de questions sur la dénonciation qui l'a menée à Auschwitz. “Je regrette maintenant” assure Ginette, 98 ans.
Présenté par : Anne-Elisabeth Lemoine