Émission du mercredi 10 avril 2019
Le Pitch - Cinéma- Émissions culturelles
- 1 min 58 s
- tous publics
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BLANCHE COMME NEIGE de Anne Fontaine
Avec Lou de Laâge, Isabelle Huppert, Benoît Poelvoorde et Charles Berling
Claire, jeune femme d’une grande beauté, suscite l’irrépressible jalousie de sa belle-mère Maud, qui va jusqu’à préméditer son meurtre. Sauvée in extremis par un homme mystérieux qui la recueille dans sa ferme, Claire décide de rester dans ce village et va éveiller l’émoi de ses habitants... Un, deux, et bientôt sept hommes vont tomber sous son charme ! Pour elle, c’est le début d’une émancipation radicale, à la fois charnelle et sentimentale…
La réalisatrice Anne Fontaine revient sur la genèse du projet : « J’ai eu envie de créer un personnage féminin qui s’émancipe et aborde la sensualité sans notion moralisatrice ou mortifère. Une fille libre d’envisager des relations différentes, partageuse, avec un goût, un désir et un appétit emplis de joie de vivre et dont la gaité et l’humour seraient communicatifs. Il y a longtemps que cette fille me trottait dans la tête. Assez vite, je me suis amusée avec le chiffre 7. Au fur et à mesure de sa libération, mon héroïne allait rencontrer 7 hommes différents donnant matière à 7 portraits et avec lesquels elle vivrait 7 histoires distinctes. 7 semblait un bon chiffre ».
Les réflexions autour des rencontres avec ces 7 hommes ont rapidement mené Anne Fontaine au célèbre conte des frères Grimm. « Il y avait quelque chose de jubilatoire à mêler la trajectoire de cette jeune femme moderne aux codes d’un récit qui fait partie de l’imaginaire collectif et auquel on peut facilement s’identifier. C’était la promesse d’une comédie originale. Une ‘Blanche-Neige’ rock’n’roll, ancrée dans un monde réel, mais déconnectée du naturalisme. Très loin de la femme sacrifiée qui fait le ménage, la cuisine et se retrouve totalement aliénée par les nains », analyse la réalisatrice.
Afin d’être dans la modernité du conte, la cinéaste a choisi 7 hommes de tailles normales tout en conservant leur psychologie : « Un violoncelliste, un libraire, un curé, un sportif, un vétérinaire… ; des hommes aux personnalités différentes, certains beaux et d’autres moins mais tous, avec des failles et aux antipodes de la représentation binaire d’hommes forts, ceux-là ne m’intéressaient pas, ils ne représentent pas la vérité des êtres humains. Les hommes du film sont spéciaux, complexes, ils doutent en permanence ».
Pour incarner Claire, Anne Fontaine souhaitait une fraîcheur, une aura, une joie de vivre et une générosité rare : une actrice qui fasse rêver. Curieusement, la cinéaste a mis longtemps avant de penser à Lou de Laâge, avec qui elle avait pourtant tourné « Les Innocentes » : « Je la voyais toujours comme le personnage du médecin qu’elle incarnait dans ce film. Puis je suis partie au Japon présenter ‘Les Innocentes’. Lou était avec moi, elle portait une jupe très courte, je lui ai trouvé quelque chose d’impertinent et j’ai commencé à la regarder autrement. Un mois plus tard, je la recroise dans un bar d’hôtel. Et là, en une fraction de seconde, les choses ont basculé. Je lui ai donné le scénario à lire. Elle m’a rappelée dans la journée. »
Lou de Laâge correspond parfaitement à Claire, selon Anne Fontaine. « Dans la vie, malgré son visage, magnifique, Lou est quelqu’un qui ne joue pas la séduction et entretient un rapport assez pudique à son corps. Elle m’a amenée sa joie de vivre, sa vulnérabilité et en même temps une énergie incroyable. Les gens sont très surpris de la découvrir ainsi, si hardie, si joyeuse et si belle. Elle et moi nous nous sommes beaucoup amusées à tourner les scènes érotiques, chercher des situations différentes pour chaque homme. Il faut une actrice très complice pour ce genre de séquences. Et notre complicité était d’autant plus grande que nous avions déjà cette expérience du tournage des’ Innocentes’ en commun. Lou est de ma famille, j’aime son physique et ce qu’elle est à l’intérieur. Je pourrais faire beaucoup de choses avec elle. »
La réalisatrice revient sur le casting masculin et la direction d’acteurs : « Benoît Poelvoorde, Vincent Macaigne et Charles Berling font partie de ma famille. Mais j’avais à cœur de découvrir d’autres comédiens, moins connus du public. J’avais remarqué Pablo Pauly dans ‘Patients’ de Grand Corps Malade et Medhi Idir et c’est Finnegan Oldfield qui m’a fait connaitre Damien Bonnard, l’interprète des jumeaux. Et j’aimais le capital de drôlerie de Jonathan Cohen. Je déteste les lectures, elles n’apportent rien. En revanche, j’aime les répétitions. Il n’y a pas d’exigence de performance, pas de contrainte de résultat, juste le sentiment de trouver une petite musique. Trois semaines avant le tournage, avec Yves Angelo, nous avons donc emmené une partie des comédiens - Lou, Vincent, Jonathan et Damien - dans la maison du Vercors. J’ai ensuite beaucoup travaillé avec Isabelle. Sa fraîcheur au travail m’impressionne. C’est toujours comme si, pour elle, tout pouvait s’arrêter demain. »
LE VENT DE LA LIBERTÉ de Michael Bully Herbig
Avec Friedrich Mücke, Karoline Schuch et David Kross
- En pleine guerre froide, deux familles ordinaires d’Allemagne de l’Est rêvent de passer à l’Ouest. Leur plan : construire une montgolfière et survoler la frontière. Une histoire incroyable. Une histoire vraie.
Prix du public au Festival International du Film d’Histoire – Pessac 2018
« Le vent de la liberté » est une histoire vraie. Le 16 septembre 1979, les familles Strelzyk et Wetzel s’enfuient d’Allemagne de l’Est et passent à l’Ouest dans une montgolfière artisanale. En pleine nuit, les quatre adultes et les quatre enfants décollent d’une clairière dans le sud de l’Allemagne de l’Est, survolent la frontière entre la RDA et la RFA et, 28 minutes et 18 kilomètres plus tard, atterrissent dans un champ près de la ville bavaroise de Naila. Dès le lendemain matin, les médias allemands et internationaux relatent « l’évasion la plus spectaculaire de l’Allemagne de l’Est ». Le magazine Stern négocie immédiatement une exclusivité. La société américaine Disney, quant à elle, réalise une adaptation cinématographique intitulée « La Nuit de l’évasion » qui sort dans le monde entier en 1982.
« J’étais très jeune à l’époque, mais je me suis dit : si Hollywood fait un film avec des acteurs américains sur un fait divers qui s’est passé en Allemagne, ça doit être génial et spectaculaire !Beaucoup de gens ont tenté de fuir l’Allemagne de l’Est. Ils se cachaient dans des coffres de voitures, creusaient des tunnels, essayaient de détourner des avions ou traversaient des rivières à la nage », poursuit le cinéaste, « mais fabriquer une montgolfière géante, s’entasser dans une nacelle virevoltante tenue par des cordes et s’élever à une altitude de 200 m, c’était sacrément audacieux ! » raconte le réalisateur.
En 2011 l’Académie allemande du cinéma a demandé au réalisateur, scénariste, producteur et acteur s’il serait disponible pour participer à un atelier-discussion : « J’étais assis face à vingt membres de l’Académie du cinéma et, à un moment donné, quelqu’un m’a demandé si je pourrais m’intéresser à un genre autre que la comédie. J’ai répondu qu’il y avait un sujet que je n’avais jamais pu m’enlever de la tête : l’histoire des deux familles qui étaient passées à l’Ouest en fuyant l’Allemagne de l’Est dans un ballon à air chaud. Tout à coup, j’ai entendu une femme crier : ‘ Bas les pattes !’ C’était Kit Hopkins, la scénariste. » Kit Hopkins se souvient : « C’était l’histoire sur laquelle je travaillais depuis des années avec Thilo Röscheisen. C’est pour ça que j’ai bondi de ma chaise et que j’ai crié : ‘ Bas les pattes, c’est à nous !’ Pendant la pause, Bully et moi avons discuté. Il m’a demandé de lui envoyer notre scénario. »
Par souci de véracité, le réalisateur souhaitait que les vraies familles soient impliquées dans le projet :
« Je souhaitais me situer au plus près des faits réels et adapter le film aux goûts des spectateursd’aujourd’hui. Kit Hopkins, Thilo Röscheisen et moi-même avons donc contacté les familles Strelzyk et Wetzel. Pour des raisons qui ne me regardent pas, les deux couples avaient rompu toute relation plusieurs années auparavant, si bien que nous n’avons pas pu les voir tous ensemble (…) Nous étions chez les Strelzyk et avons vu le sous-sol où le ballon avait été cousu. » Günter et Petra Wetzel sont allés à Munich pour leur premier entretien et ont apporté des photos et des croquis des trois montgolfières. Avant la dernière tentative d’évasion qui a réussi, les deux familles avaient fabriqué deux autres ballons : un exemplaire techniquement défectueux et un autre qui a fonctionné mais qui s’est écrasé en pleine forêt, quelques mètres seulement avant la frontière avec l’Allemagne de l’Ouest, lors de la première tentative d’évasion des Strelzyk. Le scénariste Thilo Röscheisen ajoute : « Il était capital pour nous de prendre en compte le moindre détail et de rendre le plus justement possible le combat pour la vie des deux familles pendant cette période difficile. Mais nous voulions aussi montrer l’autre camp, à savoir la Stasi, avec autant d’authenticité. Avec l’aide des deux familles, nous avons pu consulter plus de 2000 pages de dossiers de la Stasi écrites sur les Strelzyk et les Wetzel après leur évasion et sauvées grâce à la Commission Gauck. »
Pour préparer son rôle, Friedrich Mücke a lu non seulement le scénario, mais aussi le récit « Schicksal Ballonflucht – Der lange Arm der Stasi » (Notre destin : l’évasion en ballon – Le long bras de la Stasi) que Peter et Doris Strelzyk ont écrit en 1999 en collaboration avec la journaliste Gudrun Giese. « Peter Strelzyk est un héros au sens classique du terme. J’ai exactement l’âge qu’avait Peter Strelzyk à l’époque. Je suis marié et j’ai trois enfants. Je me demande si, moi, je serais prêt à prendre ce risque. Il n’y avait pas seulement le danger que le ballon s’écrase. Ils auraient pu aussi se faire prendre. Les parents auraient été envoyés en prison comme déserteurs de la République et les enfants auraient été placés en foyer. Mais rien ne pouvait les détourner de leur objectif. » souligne Friedrich Mücke.
David Kross a tout appris sur la technologie et l’utilisation d’un brûleur à gaz lors d’un voyage en ballon avec Friedrich Mücke et un pilote professionnel. Mais il a aussi appris à manipuler une ancienne machine à coudre : « Je n’aimais pas ce travail minutieux. Inimaginable que quelqu’un ait pu coudre un ballon jour et nuit en assemblant des morceaux de tissu ! Il faut énormément de discipline et de motivation pour aller jusqu’au bout de cette tâche. » David Kross considère Günter Wetzel comme « le cerveau de l’équipe, celui qui a tout conçu et tout calculé ». Michael Bully Herbig est d’accord avec lui : « Günter Wetzel était plus calme et peut-être plus prudent que Peter Strelzyk. C’était l’organisateur, le calculateur sympa, alors que Peter Strelzyk était un fier-à-bras et un parfait optimiste. On n’aurait pas trouvé mieux comme duo s’il s’était agi d’une fiction, exactement comme l’histoire de cette évasion en ballon elle-même. »
Petra Wetzel est interprétée par Alicia von Rittberg : « Petra Wetzel est la très jeune mère de deux garçons de 5 et 2 ans. Le projet d’évasion à bord d’une montgolfière artisanale la met devant un dilemme : d’un côté, elle a peur que quelque chose arrive à ses enfants mais, de l’autre, elle sait qu’elle ne reverra plus jamais sa mère malade de l’autre côté de la frontière si elle décide de renoncer à cette évasion. »
David Kross et Alicia von Rittberg ont eux aussi rencontré Günter et Petra Wetzel pendant le tournage. « Tous deux ont dit qu’ils avaient l’impression de voir leur reflet en plus jeune. J’étais très intimidée à l’idée de jouer un personnage réel. Je me suis donc immergée dans l’histoire et j’ai lu et visionné tout ce que j’ai pu trouver sur la RDA à la fin des années 70. Je voulais savoir comment les gens vivaient et pensaient », confie Alicia von Rittberg.
Le héros – et la star secrète du film – est le ballon à air chaud dans lequel les familles Strelzyk et Wetzel ont réussi à passer à l’Ouest. « Il aurait été possible théoriquement de recréer la montgolfière numériquement », reconnaît Michael Bully Herbig. « Il y a 25 ans, il était possible d’éblouir le public avec des dinosaures numériques, mais les spectateurs sont aujourd’hui sursaturés car ils ont déjà tout vu sur le grand écran. L’oeil, devenu expert, peut voir tout de suite si quelque chose a été créé sur ordinateur ou s’il a été réellement fabriqué et filmé. Une vraie montgolfière de cette taille m’impressionne davantage que si elle était générée numériquement. Je voulais aussi que les acteurs puissent toucher ce ‘monstre’. »
Avec le chef décorateur Bernd Lepel et le directeur de la photographie Torsten Breuer, Michael Bully Herbig a décidé de faire fabriquer deux montgolfières grandeur nature : celle dans laquelle les Strelzyk s’écrasent lors de leur première tentative d’évasion et celle qui permet aux deux familles de s’enfuir. Les inconvénients résultant de cette décision n’étaient pourtant pas négligeables : « Les coûts sont énormes, les montgolfières ne sont pas faciles à manipuler et on dépend du temps. Un tel tournage n’est pas l’idéal, surtout la nuit et avec des enfants. Trop de vent rendrait ce mur de tissu incontrôlable et le tournage deviendrait encore plus dangereux. On utilise aussi beaucoup de feu, tout bouge dans tous les sens et le ballon s’élève à 30 m, ce qui représente un danger pour toute l’équipe. » indique Herbig. L’accessoiriste Johannes Wild s’est attelé à l’énorme tâche de faire fabriquer les deux montgolfières autant que possible aux dimensions originales et de façon que ces deux « jouets » soient sans danger et répondent aux besoins du tournage.
BONUS :
RAY & LIZ de Richard Billingham
Avec Ella Smith et Justin Salinger
Banlieue de Birmingham dans les années 80. Ray, Liz et leurs trois enfants se débrouillent tant bien que mal dans une existence déterminée par des facteurs qu’ils ne maîtrisent pas. Le photographe et cinéaste Richard Billingham retrace en trois souvenirs et trois époques différentes le quotidien tumultueux de sa famille.
Mention Très Spéciale du Jury au Festival du Nouveau Cinéma de Montréal 2018
Prix Douglas Hickox du meilleur réalisateur pour un premier film + Breakthrough Producer pour Jacqui Davies au The British Independent Film Awards 2018
L’écrivaine Elizabeth Fullerton parle du travail photographique du réalisateur : « Les photos de Richard Billingham représentant son père alcoolique et sa mère, tatouée et colossale, Ray et Liz, furent les stars de l’exposition ‘Sensation’ de la galerie Saatchi à la fin des années 90. Depuis ses débuts en 1996 à Londres, Billingham a élargi son sujet en y incluant les animaux dans les zoos et les paysages de la campagne anglaise et de pays étrangers, l’Éthiopie et le Pakistan. Plus récemment, il a tourné son objectif sur sa compagne et ses trois enfants – bien loin des scènes dysfonctionnelles de son éducation qui l’ont propulsé vers la gloire. Le dernier projet de l’artiste est de transposer les photographies du début de sa carrière dans une nouvelle forme, un premier long métrage à propos de son enfance intitulé ‘Ray & Liz’. Ayant travaillé pour cela en étroite collaboration avec la productrice Jacqui Davies pendant plus de cinq ans, le film est une méditation sur les thèmes de la solitude, de la négligence et du harcèlement, avec des acteurs qui s’emploient à reconstituer des épisodes traumatiques du passé. »
Richard Billingham explique le lien entre sa série photographique originale « Ray’s a Laugh » et « Ray & Liz » : « Ces photographies sont une toile de fond. J’avais eu l’idée du film il y a des années lorsque je vivais encore avec Ray. J’imaginais cette situation comme un film. Tout est tiré d’expériences vécues et basé, autant que possible, sur la façon dont je me souviens des choses. Je souhaitais absolument que ça transparaisse dans le film. Le film fait référence à certaines de mes photographies. Même si cela se passe à un moment différent, certains de ces thèmes sont familiers. Tourner ce film était comme remonter dans le temps. »
Richard Billingham a mis beaucoup de temps à trouver ses acteurs. Le metteur en scène se rappelle : « Les acteurs venaient du théâtre, à l’exception de White Dee (Deirdre Reilly), qui venait de la télé-réalité. Patrick Romer, qui joue Ray vieux, une fois en costume, lui ressemblait remarquablement. Je devais lui dire de ne pas jouer. Au lieu de faire trois expressions du visage, je lui disais : ‘N’en fais qu’une sinon c’est perturbant à l’écran’. Je disais également : ‘Reste là, ferme les yeux, reste immobile, ne fais rien.’ Il m’a répondu :’J’ai fait sept ans à la RADA (Royal Academy of Dramatic Art, ndlr) pour cela.’ »
Pour son rôle, Ella Smith devait avoir plusieurs tatouages sur elle et s'est ainsi rendue avec Richard Billingham, en amont du tournage, dans un magasin spécialisé. La comédienne raconte : « Il a parlé à la tatoueuse pendant environ une demi-heure pour indiquer où se trouvaient exactement la rose, l’oiseau et la taille des tatouages et leurs couleurs. Ce n’est généralement pas quelque chose que font les réalisateurs... Ils diraient simplement : ‘Oh, le département artistique le fera.’ Si quelque chose ne va pas, je pense que cela le heurte un peu. Mais, entre la réalisation du film, le budget, la présence sur le plateau et les contraintes de temps, il a appris le compromis et l’a géré avec beaucoup d’élégance. »
Justin Salinger qui incarne Ray explique pourquoi il a accepté le rôle : « Lorsque j’ai découvert le scénario, j’ai aussi reçu un lien vers une partie des films que Richard avait déjà réalisés. La première partie de ‘Ray & Liz’ parle du père de Richard lorsqu’il était plus âgé. J’ai trouvé que le script et le dialogue, qui sont les premières choses que je regarde habituellement, étaient très joliment écrits et incroyablement fidèles à la vie, ou à ce que je connais de ce genre de vie. Et puis le film qu’il avait déjà tourné était si bien réalisé. Ensuite, il y a ses photographies que je trouvais absolument sublimes. Donc, j’étais conquis. Mais j’ai quand même senti un énorme gouffre, vous savez, une distance énorme entre ce personnage et moi. C’était dans le Black Country, près de Birmingham, et moi, je suis originaire de l’est de Londres. Donc, la première chose que j’ai faite a été de voir si je pouvais trouver des personnes avec cette façon de parler. J’ai donc localisé la zone et commencé à écouter les gens avec cet accent ».