Télématin
Place net - Revue du web spéciale art
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- indisponible
- tous publics
Chroniqueuse : Laura Tenoudji
Hier s'est ouvert au Grand Palais, la FIAC. Cet événement annuel incontournable de l'art contemporain rassemble 195 artistes d'une trentaine de pays différents et expose des œuvres dont certaines s'échangent contre des millions. L’occasion de faire un petit tour de la « toile artistique ».
Laura vous emmène en Ile de France au « Festival Imago », qui présente le meilleur de la création art et handicap de France et d’Europe jusqu’au 18 décembre. Théâtre, musique, danse, expositions, films, contes, sont au programme dans une cinquantaine de structures culturelles franciliennes avec une double ambition : faire découvrir le meilleur de la création contemporaine en matière d’art et de handicap et rapprocher deux mondes, ceux de la culture et du handicap, restés trop longtemps éloignés l’un de l’autre.
Le festival s’adresse à tous les publics et, pour faciliter l’accès aux œuvres, des séances sont programmées en soirée et en matinée.
On reste dans la région, et plus précisément à Paris, pour découvrir ensuite le street art à la Butte-aux-Cailles. Le street art, on en a tous vu, on passe devant sans vraiment s’y attarder. Et pourtant, les dessins sauvages colorent de plus en plus de murs à Paris. Au point que le leader des visites guidées de Paris autrement, « Cultival », vient de lancer une balade sur ce thème, après « Sous les Pavés » et « My urban expérience » : ici, on suit les petites rues de la Butte-aux-Cailles (XIIIe). Dans les pas de ces artistes nocturnes qui risquent encore des amendes pour dégradations de biens.
Street art toujours. Direction Memphis aux Etats-Unis, où la France rayonne avec le street artist Julien de Casabianca. Véritable figure de proue de la discipline en France, il vient de dévoiler sa dernière œuvre, pour le moins impressionnante : il s’agit d’une installation street art monumentale au Memphis Brooks Museum of Art.
L’artiste a réalisé cette œuvre sur la façade d’un bâtiment qui s’étend sur sept étages pour un rendu absolument incroyable. Son œuvre illustre une petite fille mélancolique, et pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit d’un sujet extrait de la peinture néo-classique « Au Pied de la Falaise ». Tableau réalisé en 1886 par l’artiste français William Bouguereau et qui fait d’ailleurs partie de la collection du musée.
On repart en Europe, plus précisément en Catalogne, avec le photographe Octavi Serra qui s'amuse à dénoncer les contradictions et l'absurdité de notre vie moderne en mixant des objets du quotidien. Ainsi, dans le monde fabuleux et fabulé d’Octavi Serra, on marque par exemple des paniers de basket avec des oranges, on ne porte pas de sneakers mais directement le logo d’une marque sur les pieds... Mais si on y regarde de plus près ses photographies, il y a un objectif bien défini : faire la lumière sur les contradictions et l’absurdité de la vie moderne.
En mixant ironie et illusions d’optique, le photographe barcelonais aborde des thèmes divers comme la cupidité, la corruption, la destruction de la planète, l’essor de la technologie, le consumérisme ou encore l’égoïsme.
Enfin, on termine avec le compte Instagram de la semaine : celui de l’artiste Bansky sur lequel on ne se lasse pas de voir ou revoir la vidéo qui montre le trucage de l’autodestruction de son œuvre. Suivi par 4,7 millions de personnes, sa vidéo a totalisé un record de 12,3 millions de vues.