Télématin
Musiques - Trois chanteuses à écouter cette semaine
- Vie pratique
- 4 min 13 s
- indisponible
- tous publics
Chroniqueur : Alex Jaffray
Trois chanteuses, trois voix, trois univers, célébrons la scène féminine avec Alela Diane, Kat Frankie et Joan as a Police Woman.
- Si vous aimez Florence + The Machine ou Christine and the Queens, vous aimerez Kat Frankie, australienne d’origine, qui s’est fait connaître sur la scène berlinoise (elle y vit depuis 2004). Kat Frankie est un ovni dans le paysage musical d’aujourd’hui. Auteur-compositeur interprète, elle possède une palette musicale extrêmement riche, ce qui lui permet de s’exprimer dans tous les genres : ses titres offrent un mélange de pop-rock, mêlé à une rythmique R&B sophistiquée, base sur laquelle elle ajoute des harmonies vocales envoutantes qui s’imprègnent dans notre esprit dès le premier couplet. Un joyeux désordre à découvrir de toute urgence.
- Alela Diane aurait pu être la fille cachée de Joan Baez et Bob Dylan, digne héritière d’une folk américaine qui ne prend pas d’âge. 10 ans (déjà) qu’elle offre à son public des chansons folk tout en douceur. Pour ce 5ème album, la californienne troque sa guitare sèche contre un piano. Une fois de plus, on ne résiste pas à sa voix douce et enchanteresse, aux arrangements épurés, un piano donc, et par moments une batterie et une guitare ; Elle nous parle d’amour et de maternité extrait…
- Terminons avec la sortie du dernier album de Joan As Police Woman (une référence au personnage d'Angie Dickinson dans la série télé américaine Police Woman), Joan Wasser de son vrai nom. Violoniste de formation, elle a accompagné la fine fleur du rock, de Nick Cave à Lou Reed en passant par Rufus Wainwright ou Antony and the Johnsons avant de démarrer une brillante carrière solo. Mais c’est un autre fait d’arme qui la rend tristement célèbre : elle est la dernière compagne de Jeff Buckley, avant qu’il ne se noie en pleine gloire dans une rivière du Tennessee. L’américaine qui nous avait habitué à une pop sombre et mélancolique revient pour ce nouvel opus avec un son beaucoup plus soul et 70’s, des mélodies intemporelles ultra sophistiquées, et surtout rythmé par une batterie très présente. Elle explique avoir composé ses mélodies sur la base de rythmes qu’elle avait programmé en amont et ça s’entend.