Tout savoir sur la FIV
La maison des Maternelles- 1 min 9 s
- extrait
- tous publics
Du même programme
- La maison des Maternelles sponsorisé La maison des Maternelles Dans ma peau - Episode 4 avec Chloé et Nicolas publié le 09/12 | 16 min
- La maison des Maternelles La maison des Maternelles La maison des Maternelles à votre service diffusé le 09/12 | 33 min
- La maison des Maternelles La maison des Maternelles Émission du lundi 9 décembre 2024 diffusé le 09/12 | 22 min
- La maison des Maternelles La maison des Maternelles La maison des Maternelles à votre service diffusé le 06/12 | 33 min
Quand un couple souffre de problème d’infertilité il faut commencer par consulter un spécialiste en se rendant chez un gynécologue spécialiste de la fertilité. Il détermine si le couple est prêt à se lancer, car les étapes sont nombreuses lors d’une FIV. Cela peut prendre beaucoup de temps et impacter le moral. Si tous les signaux sont au vert, le spécialiste prescrit un bilan pour évaluer la qualité des spermatozoïdes et l’état de l’utérus et le cycle d’ovulation. Car la FIV va consister à recueillir un maximum d’ovocytes matures pour les mettre en contact avec un grand nombre de spermatozoïdes afin qu’une fécondation ait lieu.
Stimulation des ovaires
Les ovaires d’une femme produisent et libèrent un seul ovule mature et fécondable par cycle menstruel, ce qui suffit pour essayer de concevoir naturellement. Pour une FIV, on va chercher à produire plus d’ovules matures. Pour cela il est nécessaire de stimuler plus fortement l’activité ovarienne de la femme.
Elle va donc devoir suivre un traitement qui a un double objectif :
- Éviter une ovulation spontanée, qui stoppera automatiquement la FIV car elle empêchera de déterminer avec exactitude l’heure adéquate pour prélever les ovocytes.
- Produire plusieurs follicules, dans lesquelles les ovocytes vont se développer.
- Le traitement démarre par une phase de blocage. La patiente va absorber par spray nasal ou injection sous cutanée, des hormones qui vont permettre de contrôler l’hypophyse (une glande du cerveau) pour éviter qu’une ovulation se déclenche.
Ensuite la patiente passe à la phase de stimulation. Elle va recevoir des injections d’hormones qui vont servir au développement des follicules. Cette période fait l’objet d’un suivi par échographie des ovaires.
Déclenchement de l’ovulation
Quand on est sûr qu’il y a bien 2 à 3 follicules, qui mesurent entre 16 et 22 mm, on injecte une troisième hormone pour déclencher l’ovulation. L’heure de la piqûre est importante car l’ovulation a lieu, normalement, 32 à 38 heures plus tard et va définir le rendez-vous pour recueillir les ovocytes.
Le prélèvement des ovocytes
Le prélèvement a lieu dans un bloc opératoire, souvent le surlendemain du déclenchement de l’ovulation. La patiente peut recevoir une anesthésie locale ou générale. Cet acte nécessite une courte hospitalisation, la plupart du temps en hôpital de jour. Pour la ponction, le médecin va d’abord visualiser les follicules, par échographie, puis va utiliser une aiguille adaptée sur une sonde vaginale pour aller les aspirer. Le spécialiste confie ensuite son butin au biologiste qui va immédiatement examiner le liquide pour compter les ovocytes recueillis. Là, il sélectionne ceux qui sont en état d’être fécondé et va ensuite les conserver dans une boîte qui va être mise en culture à 37°C dans un incubateur, température interne du corps humains.
La ponction peut entraîner des petits saignements et des ballonnement abdominaux douloureux pendant les jours qui suivent : il est recommandé du repos.
La mise en fécondation
Dans le laboratoire on récupère le flacon de sperme qui a été prélevé plus tôt (36 heures avant le déclenchement de l’ovulation la plupart du temps). Il peut avoir été recueilli par masturbation, ou, plus rarement, par acte chirurgical quand le conjoint a un sperme qui contient trop peu de spermatozoïdes.
La rencontre peut alors commencer. Chacun des ovocytes récoltés va être mis en présence de spermatozoïdes mobiles (entre 50.000 et 100.000) avant d’être replacé dans un incubateur, toujours à 37°C. Là, les spermatozoïdes vont faire la cour à l’ovocyte en tournant autour. Mais un seul va réussir à le pénétrer pour le féconder. Tout se passe alors comme lors d’une fécondation classique.
L’ICSI : injection d’un spermatozoïde dans l’ovocyte
En cas d’infertilité masculine, si les spermatozoïdes ne sont pas assez nombreux, mobiles ou bien formés, on a recours à la technique ICSI. Elle va permettre de sélectionner un seul spermatozoïde pour l’injecter directement dans l’ovocyte. Malheureusement, avec ces manipulations, environ 10% des ovocytes ne résistent pas à l’injection car leur membrane est trop fragile.
La division cellulaire
Depuis la rencontre entre l’ovocyte et le spermatozoïde, on parle désormais d’embryon. Il est constitué d’une cellule au début et en présente 4 deux jours plus tard. Il peut désormais être réimplanté dans la patiente. Mais il est également possible de prolonger son passage en laboratoire pendant 5 jours. Là, l’embryon est constitué de 150 à 200 cellules et peut se développer et s’adapter plus facilement. Cependant, à peine la moitié des ovocytes fécondés arrivent à cette étape.
Le transfert d’embryon
Pour cette étape plus besoin d’anesthésie ni d’hospitalisation. Il s’agit d’une intervention indolore. Placée en position gynécologique, la patiente va recueillir l’embryon via un cathéter puis elle va devoir rester allongée 30 minutes. En France, on recommande, pour un jeune couple, le transfert d’un seul embryon lors de la première tentative mais cela peut aller maximum jusqu’à 2. Une exception à 3 embryons est faite en cas d’échecs répétés. Des précautions prises car 20% des grossesses consécutives à une FIV conduisent à la naissance de jumeaux, contre 1% pour les grossesses classiques.
Après le transfert
Transfert embryonnaire ne signifie pas implantation embryonnaire. Les embryons sont juste déposés dans la cavité utérine. S’ils poursuivent leur développement ils vont alors s’implanter, ou se nider, 4 ou 5 jours plus tard. Mais seuls 10% des embryons transférés au deuxième jour de culture se nident, et seuls 20% de ceux qui ont été en culture prolongée.
Idéalement il faut attendre 12 jours après le transfert pour faire un test de grossesse. Ensuite direction le laboratoire pour une prise de sang. Si c’est un succès la maman devra subir un examen échographique 1 mois après le transfert, pour confirmer la grossesse.
Dans le cas contraire les règles surviennent en moyenne 14 jours après la date de ponction. L’échec peut s’avérer traumatisant mais il faut garder à l’esprit que bien qu’un embryon soit parfait, le taux de grossesse ne dépasse pas 30%. Donc il ne faut pas désespérer. Le couple doit prendre le temps de faire son « deuil ». Ensuite il peut prendre à nouveau rendez-vous pour une prochaine FIV. Car même si cela n’a pas marché cette fois, le traitement a permis aux spécialistes d’en savoir plus sur le fonctionnement reproductif du couple et de pouvoir s’y adapter avec plus de précision encore pour la suivante.