L’enfance avant tout

Un nouveau rendez-vous documentaire chaque mercredi en deuxième partie de soirée qui apporte un regard aiguisé autour de l'enfance
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À propos

Cet été, France 2 propose L'enfance avant tout, un nouveau rendez-vous documentaire chaque mercredi en deuxième partie de soirée. L'enfance avant tout est une collection de films unitaires qui portent un regard aiguisé... autour de l'enfance.

 

Bouche cousue

Dans ce documentaire, Mélissa Theuriau la productrice et Karine Dusfour la réalisatrice, ont voulu questionner la violence parentale à travers le regard des enfants. Une violence impensée, étouffée, une violence tue, silencée. Dans le sillage de la lutte contre les violences faîtes aux femmes, elles espèrent que leur film servira à tourner notre regard sur les violences faites aux enfants. Les adultes, sans le vouloir, cousent la bouche des enfants, et souvent se bouchent les oreilles. En filmant ces hommes et ces femmes, le documentaire remet au coeur du dispositif la parole et l’écoute des enfants. Des mots là où il n’y en avait plus, des mots pour sauver.

 

Gosses de France

En France, 3 millions d’enfants vivent sous le seuil de pauvreté. Un jeune sur cinq. Grandir pauvre, c’est grandir à l’étroit dans son logement, dans son corps, dans ses mots. C’est, au plus profond, être atteint dans sa dignité. Sofia, Benjamin, Jassim et Brocéliande ont entre 13 et 21 ans. Ils ressemblent à nos enfants ou nos petits-enfants, avec les mêmes sourires, les mêmes vannes, et les mêmes rêves. « À la fin du mois, quand t’ouvres le frigo, y a que de la lumière ! » s’amuse Sofia. À 13 ans, dans son foyer d’ATD Quart Monde, elle semble s’accommoder de tout. Une chose la met en colère : avoir été orientée en classe spécialisée, « alors que je suis comme les autres ! ».

Benjamin, 15 ans, constate qu’il n’est jamais invité aux anniversaires « car il faut toujours acheter des cadeaux. Les autres, c’est ce qui leur crée de l’amitié ».

Jassim, 18 ans, se rebaptise Louis pour draguer les filles quand il sort. Pas simple de venir d’une cité, « quand t’as même pas de quoi offrir un kebab à ta copine ».

Brocéliande fouillait dans les poubelles avec son père. Aujourd’hui elle est orpheline, et en veut à ses parents parce qu’« on n’avait pas de quoi acheter du dentifrice, et que je passais pour une fille sale à l’école ».

 

L'enfance mise à nu 

Le scandale de l'affaire Matzneff pose la question des relations que les artistes et les écrivains entretiennent avec le désir de la jeunesse et la représentation du corps adolescent. De Balthus à la Lolita de Nabokov, de l'Antiquité grecque à André Gide, de Gainsbourg à Gabriel Matzneff, l'art peut-il tout se permettre ? L'imagerie du corps adolescent doit-elle être réglementée ? Les artistes des années 70 et 80 ont-ils participé aux dérapages que la libération de la parole révèle depuis quelques années ? Ce documentaire retrace l'histoire de l'art et des adolescents et la façon dont les bouleversements de la société influencent le regard porté sur ces représentations.

 

Françoise Dolto au nom de l'enfant

Entre 1976 et 1978, la psychanalyste Françoise Dolto anime tous les jours sur France-Inter «Lorsque l’enfant paraît». Ces dix minutes radiophoniques consacrées à l’éducation remportent un succès fulgurant et vont révolutionner le rapport à l’enfant de toute une société. Elles sont le point de départ d’un film qui, grâce à un fond d’archives inexploré jusqu’alors, retrace la vie et le génie clinique de Françoise Dolto.

A travers cette émission, c’est quarante ans de pratique thérapeutique, basée sur l’écoute et la parole, que Françoise Dolto met au service du plus grand nombre. Elle a toujours considéré le bébé comme une personne à part entière. Elle n’a cessé de répéter qu’il fallait expliquer les choses comme elles sont aux enfants. Des convictions qui semblent aller de soi aujourd’hui, mais qui n’ont pas toujours été acquises. Des certitudes liées à l’enfance singulière de Françoise, qui a dû prendre très jeune son destin en main pour échapper à la folie maternelle. Tourné dans le cabinet de Françoise Dolto, reconstitué en studio pour les besoins du film, illustré par des archives personnelles jusqu’alors inédites, ce documentaire retrace la vie et le génie clinique d’une femme qui s’est toujours battue « au nom de l’enfant ».