Querelles de voisinage
Envoyé spécial- 1 h 54 min
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Querelles de voisinage
Voisins bruyants, haie mal taillée, conflit avec un entrepreneur, une compagnie aérienne ou un fournisseur internet : depuis le 1er janvier 2020, pour tous les litiges du quotidien inférieurs à 5000 euros, il n'est plus possible d’aller directement au tribunal. Le recours à un conciliateur de justice est devenu obligatoire. Objectif : désengorger les tribunaux, où le traitement de ces affaires peut parfois prendre des années.
A Moulins, François, retraité, tente au quotidien de renouer les fils du dialogue, avant que les situations ne dégénèrent. Claire, une des rares conciliatrices à exercer une activité professionnelle en parallèle, traite 120 dossiers par an et se déplace deux jours par mois dans les mairies et sur le terrain. A Perpignan, Jean-Marc souhaite également aider les gens à régler leurs problèmes sans aller au tribunal. Seulement, il souffre d'un certain manque de reconnaissance, l'Etat ne lui versant qu'une indemnité forfaitaire de 400 euros par an, bien loin de couvrir tous ses frais...
Elise Lucet retrouvera à Moulins François, le conciliateur de justice que nous avions suivi pour notre reportage. Après son passage dans Envoyé Spécial, il a reçu des dizaines d’appel de particuliers qui souhaitaient bénéficier de son aide pour régler leurs litiges. Il continue de se battre avec les autres conciliateurs pour obtenir une reconnaissance de leur mission auprès des citoyens.
Un reportage d’Olivier Sibille, Guillaume Marque et Benoit Sauvage
Ma vie de retraité
Ce n’est pas la retraite qu’ils avaient imaginée : ils ont travaillé toute leur vie et pourtant aujourd'hui, ils estiment ne pas vivre décemment.
Nous avons passé un mois aux côtés de retraités bénéficiant de petites pensions. Juste au-dessus du seuil de pauvreté mais juste en-dessous de la retraite moyenne de 1400 euros, ils se battent chaque jour pour parvenir à boucler leurs fins de mois.
A Besançon, Annie, 70 ans, a travaillé comme ouvrière puis comme femme de ménage. A la retraite depuis cinq ans, elle touche 1080 euros par mois. Divorcée, elle doit faire face aux dépenses du quotidien, dont le crédit immobilier de son appartement qui court jusqu’à ses 82 ans…
En Dordogne, Gérard, 71 ans, et Josiane, 66 ans, ont travaillé comme agriculteurs. Aujourd’hui, ils perçoivent 1 400 euros à eux deux. Les retraites agricoles sont parmi les plus faibles en France. Entre leur potager et l’aide de leurs enfants, ils nous racontent la débrouille, jour après jour, pour s’en sortir.
Elise Lucet prendra des nouvelles d’Annie à Besançon. Sa situation est toujours aussi précaire mais la retraitée tient bon.
Un reportage d’Alice Gauvin, Baptiste Laigle, Guillaume Marque et Olivier Broutin
Des squatteurs dans ma maison
Depuis deux ans, la vie de Monique est un cauchemar. Alors qu’elle met en vente sa maison de famille en 2018, elle découvre que celle-ci est habitée illégalement. Or, après 48 heures d’occupation, les squatteurs ne peuvent plus être délogés par la police. Monique doit alors se lancer dans une interminable procédure judiciaire qui va durer des mois. A 75 ans, Martine, elle, s’est carrément retrouvée à la rue avec son chien alors qu’elle est propriétaire d’une maison près d’Avignon. Son locataire qui ne paie plus ses loyers refuse de quitter le logement. Martine a dû être hébergée d’urgence par la mairie et se bat pour récupérer son bien. Comment vont-elles réussir à se débarrasser des squatteurs ? Nous avons suivi le long combat de ces propriétaires victimes.
Elise Lucet retrouvera Martine enfin de retour chez elle. Suite à la diffusion du reportage, elle a reçu des centaines de témoignages de soutien, le squatteur a accepté de quitter les lieux et une poignée de téléspectateurs, touchés par son histoire, sont venus l’aider à remettre en état sa maison. Elle nous racontera cette incroyable chaîne de solidarité.
Un reportage de Roberto Garçon avec Babel Press
Présenté par : Elise Lucet