Avant de commencer, pour rappel : un écosystème c’est un espace avec un certain nombre de caractéristiques spécifiques comme l’humidité, le climat, etc., et dans lequel vivent différents organismes qui dépendent les uns des autres. Si on retire un des éléments, il fonctionne moins bien.
La mangrove
Pour faire très simple, c’est une forêt qui pousse dans la mer. Elle est remplie de palétuviers : des arbres qui peuvent pousser dans la vase et l’eau salée.
Le secret de certaines espèces pour « respirer » dans l’eau ? Des racines verticales. Certains palétuviers font en effet pousser des pneumatophores, des racines verticales qui vont sortir de la vase (et de l’eau) pour respirer à travers de minuscules ouvertures, les lenticelles.
Les mangroves sont des écosystèmes extrêmement importants : elles abritent beaucoup d’espèces d’oiseaux, de crabes, de mollusques, de poissons ; elles limitent les dégâts des tempêtes ou tsunamis ; elles stockent du carbone, un vrai atout dans la lutte contre le changement climatique.
Les forêts de varech
Les forêts de varech sont un autre type de forêts sous-marines. Elles sont faites d’algues brunes qui poussent du fond vers la surface, et peuvent faire plusieurs dizaines de mètres de long.
Grâce aux bulles de gaz qu'il contient et qui le font flotter, le varech peut stocker beaucoup de carbone : quand il se détache du fond ça lui permet de flotter jusqu’au large, où il coule une fois que ses poches se percent. Il entraîne alors le carbone accumulé vers les profondeurs, où il va rester longtemps.
C’est aussi un super allié de la biodiversité : plus de 350 espèces différentes peuvent vivre sur un seul pied de varech.
Les herbiers marins
Les herviers ressemblent davantage à des prairies sous-marines. Ce sont de grandes étendues de plantes qui poussent pas trop profond, là où l’eau est assez claire pour leur permettre d’avoir de la lumière.
Les tourbières
Ce sont des zones humides dans lesquelles s’accumulent des débris végétaux : l’eau qui « imbibe » ces milieux empêche ces débris de se décomposer complètement, et ça forme la « tourbe ».
Les tourbières contiennent en moyenne 20% de carbone. Elles stockent plus de carbone que ce qui est présent dans l’atmosphère !
Problème : si ces milieux naturels sont dérangés, par exemple en drainant l’eau pour pouvoir cultiver, ils le relâchent. Et ça a bien d’autres conséquences : sur tous les animaux et la végétation qu’abritent ces écosystèmes uniques, sur le cycle de l’eau que les tourbières contribuent à réguler grâce à leur rôle « d’éponge », sur le risque de propagation des feux si elles s’assèchent, etc.
Les marais
Les marais sont des zones tampons entre une zone humide comme l’océan par exemple et la terre et eux aussi ils ont une biodiversité assez riche.
Le schorre est le nom de la partie du marais inondée par les eaux à marée haute. Cette partie du marais est à la fois très riche en biodiversité (elle abrite à la fois poissons, oiseaux, invertébrés, etc) et vitale pour beaucoup de communautés côtières qui sont en partie protégées des tempêtes grâce à son effet tampon.
Bonus : comme les tourbières, le fait que ce soit des milieux peu oxygénés signifie que la matière organique ne s’y décompose pas aussi vite qu’ailleurs, et elle peut donc stocker du carbone pendant très, très longtemps.