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In Vivo - Nés trop tôt : au chevet des prématurés (1/5)

A l’hôpital de Rennes-Sud, le service de néonatologie accueille chaque année 730 enfants, dont la grande majorité sont nés prématurément. Un enfant est dit prématuré s’il nait un mois avant la date prévue de l’accouchement, mais parfois, cette naissance survient bien plus tôt, jusqu’à 16 semaines avant le terme. A ce stade-là, rien n’est encore mature : ni la peau du bébé, ni ses poumons, ni ses reins, ni son foie. L’enfant, qui a alors besoin d’assistance respiratoire et alimentaire, va être hospitalisé plusieurs mois. Ces venues au monde prématurées représentent 8% des naissances totales en France.

Pendant une semaine, nous avons suivi le quotidien de trois enfants nés à 6 mois de grossesse. Elenna a été sortie en urgence du ventre de sa mère à la suite d’une hémorragie utérine importante. Sa naissance survenue sans que ses parents ne soient prêts a chamboulé le quotidien. La vie d’Elenna, encore fragile, dépend entièrement des nombreux appareils auxquels elle est branchée. Un long parcours attend la famille.

Léonie, elle, est née il y a 2 mois. Ses parents viennent lui rendre visite chaque jour à l’hôpital. Après plusieurs semaines de grande inquiétude, ils parviennent enfin à se projeter avec elle et à lui imaginer un avenir.

Enfin, il y a Esaïe. Le petit garçon qui ne pesait que 770 grammes à la naissance a parcouru bien du chemin depuis sa venue au monde : cette semaine, il va enfin rentrer à la maison. Mais la sortie de l’hôpital ne signe pas la fin du combat. Esaïe devra être suivi jusqu’à l’âge de six ans par le CAMSP, le Centre d’Action Médico-Sociale Précoce.