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La folle percée ukrainienne, la colère de Poutine
C dans l'air- Décryptage & investigation
- 1 h 7 min
- Français
- indisponible
- tous publics
Pour la première fois depuis le début de la guerre entre l'Ukraine et la Russie, l'armée ukrainienne mène l'assaut en territoire russe. Après des mois de retraite face aux soldats russes sur son front oriental, l’Ukraine a déclenché mardi dernier une opération d’envergure inédite dans la région frontalière de Koursk, y prenant, selon des analystes, le contrôle de plusieurs localités. Transférer la guerre sur le sol de l'ennemi était un objectif majeur pour Kiev et cette incursion d'ampleur en territoire ennemi marque une étape significative dans le conflit."L’objectif est d’étirer les positions de l’ennemi, de lui infliger des pertes maximales, de déstabiliser la situation en Russie et de transférer la guerre sur le territoire russe", a déclaré samedi soir un responsable ukrainien du secteur de la sécurité. C'est réussi. Le Kremlin a été pris au dépourvu et a déjà dû transférer des soldats dans la région pour contenir cette percée.Les autorités russes ont par ailleurs annoncé ce matin des évacuations dans les régions de Belgorod et de Koursk. Le président russe, Vladimir Poutine, assure quant à lui aujourd'hui que les forces ukrainiennes en Russie seraient expulsées. Mais si la Russie ne parvenait pas à reprendre ces territoires, ils pourraient être utilisés à des fins politiques, par exemple, lors de négociations de paix."L'Ukraine prouve qu'elle peut réellement faire régner la justice et mettre la pression nécessaire. La pression sur l'agresseur", a assuré le président ukrainien Volodymyr Zelensky.A Zaporijia, l'incendie survenu hier soir dans la tour de refroidissement de la centrale nucléaire ukrainienne occupée est désormais "complètement éteint", assure aujourd'hui le responsable de l’administration mise en place par les Russes dans la région.Si la percée des troupes de Kiev a fortement renforcé le moral de l’armée ukrainienne, de l’État et de la société, le pays demeure en grande infériorité numérique face à une Russie quatre fois plus peuplée. Pour résister sur le long terme, l'Ukraine doit impérativement recruter d'avantage de soldats. Kiev a ainsi récemment choisi de recruter des prisonniers pour les envoyer au front. Aux termes d’un accord proposé aux détenus par le gouvernement, les volontaires verront le reste de leur peine effacée, quelle que soit la durée, s’ils acceptent de servir dans l’armée jusqu’à la fin de la guerre.Plusieurs milliers de détenus ont déjà accepté de s’enrôler. L'objectif est d'atteindre environ 20 000 soldats. Le programme de recrutement carcéral ukrainien est toutefois très différent de celui de Moscou, qui a fait appel à tous les condamnés, y compris les pires criminels. L’Ukraine refuse les condamnés pour crimes sexuels ou les auteurs de plus d’un homicide. Une équipe de C dans l'air a suivi un bataillon qui a incorporé plusieurs anciens prisonniers.En Russie, les dissidents sont de moins en moins nombreux. Certains ont été éliminés par le pouvoir, d'autres ont été libérés il y a quelques jours, lors d'un échange qui a permit le retour en Russie de Vadim Krasikov, surnommé en Allemagne le "tueur du Tiergarten".C dans l'air revient sur les méthodes du Kremlin pour se débarrasser des dissidents, y compris à l'étranger. Ainsi de la militante russe Natalia Arno, qui aurait été victime à Prague d'un empoisonnement à des produits neurotoxiques.L'armée ukrainienne peut-elle maintenir son contrôle sur les territoires russes conquis ? Le renfort des prisonniers ukrainiens sur le front peut-il faire basculer la guerre ? Comment le Kremlin élimine-t-il toute opposition en Russie ?Nos invités :Anthony Bellanger, Éditorialiste - France Info TV, spécialiste des questions internationales Paul Gogo, Journaliste, ancien correspondant à Moscou – "Ouest France"Régis Genté, Journaliste correspondant, spécialiste de l’ancienne zone soviétique – "RFI", auteur de "Volodymyr Zelensky, dans la tête d’un héros"Marie Jégo, Journaliste, ancienne correspondante en Russie – "Le Monde"Général Dominique Trinquand
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Pour la première fois depuis le début de la guerre entre l'Ukraine et la Russie, l'armée ukrainienne mène l'assaut en territoire russe. Après des mois de retraite face aux soldats russes sur son front oriental, l’Ukraine a déclenché mardi dernier une opération d’envergure inédite dans la région frontalière de Koursk, y prenant, selon des analystes, le contrôle de plusieurs localités. Transférer la guerre sur le sol de l'ennemi était un objectif majeur pour Kiev et cette incursion d'ampleur en territoire ennemi marque une étape significative dans le conflit.
"L’objectif est d’étirer les positions de l’ennemi, de lui infliger des pertes maximales, de déstabiliser la situation en Russie et de transférer la guerre sur le territoire russe", a déclaré samedi soir un responsable ukrainien du secteur de la sécurité. C'est réussi. Le Kremlin a été pris au dépourvu et a déjà dû transférer des soldats dans la région pour contenir cette percée.
Les autorités russes ont par ailleurs annoncé ce matin des évacuations dans les régions de Belgorod et de Koursk. Le président russe, Vladimir Poutine, assure quant à lui aujourd'hui que les forces ukrainiennes en Russie seraient expulsées. Mais si la Russie ne parvenait pas à reprendre ces territoires, ils pourraient être utilisés à des fins politiques, par exemple, lors de négociations de paix.
"L'Ukraine prouve qu'elle peut réellement faire régner la justice et mettre la pression nécessaire. La pression sur l'agresseur", a assuré le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
A Zaporijia, l'incendie survenu hier soir dans la tour de refroidissement de la centrale nucléaire ukrainienne occupée est désormais "complètement éteint", assure aujourd'hui le responsable de l’administration mise en place par les Russes dans la région.
Si la percée des troupes de Kiev a fortement renforcé le moral de l’armée ukrainienne, de l’État et de la société, le pays demeure en grande infériorité numérique face à une Russie quatre fois plus peuplée. Pour résister sur le long terme, l'Ukraine doit impérativement recruter d'avantage de soldats. Kiev a ainsi récemment choisi de recruter des prisonniers pour les envoyer au front. Aux termes d’un accord proposé aux détenus par le gouvernement, les volontaires verront le reste de leur peine effacée, quelle que soit la durée, s’ils acceptent de servir dans l’armée jusqu’à la fin de la guerre.
Plusieurs milliers de détenus ont déjà accepté de s’enrôler. L'objectif est d'atteindre environ 20 000 soldats. Le programme de recrutement carcéral ukrainien est toutefois très différent de celui de Moscou, qui a fait appel à tous les condamnés, y compris les pires criminels. L’Ukraine refuse les condamnés pour crimes sexuels ou les auteurs de plus d’un homicide. Une équipe de C dans l'air a suivi un bataillon qui a incorporé plusieurs anciens prisonniers.
En Russie, les dissidents sont de moins en moins nombreux. Certains ont été éliminés par le pouvoir, d'autres ont été libérés il y a quelques jours, lors d'un échange qui a permit le retour en Russie de Vadim Krasikov, surnommé en Allemagne le "tueur du Tiergarten".
C dans l'air revient sur les méthodes du Kremlin pour se débarrasser des dissidents, y compris à l'étranger. Ainsi de la militante russe Natalia Arno, qui aurait été victime à Prague d'un empoisonnement à des produits neurotoxiques.
L'armée ukrainienne peut-elle maintenir son contrôle sur les territoires russes conquis ? Le renfort des prisonniers ukrainiens sur le front peut-il faire basculer la guerre ? Comment le Kremlin élimine-t-il toute opposition en Russie ?
Anthony Bellanger, Éditorialiste - France Info TV, spécialiste des questions internationales
Paul Gogo, Journaliste, ancien correspondant à Moscou – "Ouest France"
Régis Genté, Journaliste correspondant, spécialiste de l’ancienne zone soviétique – "RFI", auteur de "Volodymyr Zelensky, dans la tête d’un héros"
Marie Jégo, Journaliste, ancienne correspondante en Russie – "Le Monde"
Général Dominique Trinquand
Présenté par : Maya Lauqué
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions