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Trump : Le bulldozer
C dans l'air- 1 h 4 min
- Français
- indisponible
- tous publics
La longue course à la Maison Blanche est officiellement lancée. La première étape de l'élection présidentielle américaine a lieu ce lundi 15 janvier, avec le traditionnel "caucus" républicain de l’Iowa qui démarre cette année dans la tempête, au sens propre. Sous un blizzard polaire, les électeurs républicains se réuniront ce soir dans des écoles ou des églises pour écouter les discours des représentants des candidats puis ils voteront. Un premier test grandeur nature très attendu, qui permet de prendre la température à droite de l'échiquier politique américain. Archi-favori dans les sondages, Donald Trump est persuadé d’obtenir l’investiture l’été prochain. Avec ce scrutin, le premier où il est confronté au jugement des électeurs depuis qu'il a quitté la Maison Blanche, il entend conforter sa place et largement distancer les deux prétendants qui semblent encore avoir une chance de s'affirmer comme une alternative : Ron DeSantis gouverneur de Floride qui a lancé une politique "anti-woke" dans son État et Nikki Haley, ambassadrice des États-Unis à l’Onu en 2017 et 2018. Un enjeu d'autant plus grand que l'ancien président, poursuivi dans plusieurs affaires judiciaires, pourrait être empêché de poursuivre sa course à la présidentielle. Du côté des démocrates, pour la première fois, le caucus n’est pas organisé en même temps que celui des républicains. En fait, il n’y aura même pas de caucus du tout car le parti compte abandonner ce mode de scrutin qu’il juge inégalitaire. Les électeurs peuvent en revanche voter par correspondance depuis le 12 janvier et le résultat ne sera connu que le 5 mars, jour du "Super Tuesday". Le suspense n’est cependant pas à son comble puisque le seul candidat pouvant prétendre sérieusement à l’investiture reste le président en poste, Joe Biden. Difficile dans cette situation de ne pas retrouver un second duel Trump-Biden en novembre, quatre ans après. C’est en tout cas bien à ce match que se préparent les deux hommes qui commencent à enchaîner les meetings et les phrases chocs. Samedi 6 janvier dans l'Iowa, Donald Trump s’en est une nouvelle fois pris à Joe Biden qu’il qualifie comme le "pire" président de l'histoire du pays et a annoncé une "troisième guerre mondiale" ou encore une "dépression" comme celle de 1930 s’il était réélu. Il n'a également pas hésité à se moquer des propos tenus par le camp adverse qualifiant son futur probable mandat d'une "dictature". "Je suis un dictateur", ce sont les mots utilisés par le milliardaire ovationné par la foule. Malgré ses procès à répétition, malgré les cours suprêmes de deux États qui ont déjà déclaré qu’il ne pouvait figurer sur les bulletins de vote en raison de son implication dans l'assaut du Capitole en janvier 2021, Donald Trump fait pour l’instant la course en tête dans les sondages, devant Joe Biden et surtout, gagnant dans la majorité des "swing states", ces États qui font basculer la victoire dans un camp ou l’autre. Un scénario qui aurait de lourdes conséquences au Proche Orient, en Asie mais aussi en Europe, notamment sur l’Ukraine et l’Otan. Un nouveau duel Biden-Trump est-il inéluctable ? Caucus de l'Iowa, quel effet cela aura-t-il sur la course à la maison Blanche ? Nikki Haley pourrait-elle créer la surprise dans la primaire républicaine ? La Cour suprême va-t-elle être l’arbitre du destin de Donald Trump en 2024 ? Enfin pourquoi ce scrutin inquiète-t-il à l’international ? Le monde doit-il se préparer au retour de Trump en 2024 ? Nos invités : - Alain Bauer, Professeur au CNAM ( Conservatoire national des arts et métiers) auteur de “Au commencement était la guerre” - Corentin Sellin, Historien, spécialiste des États-Unis, Chroniqueur - "Les Jours" - Nicole Bacharan, Politologue spécialiste des États-Unis, Auteure de "Le monde selon Trump" - Anne Toulouse, Journaliste franco-américaine, auteure de "L’art de trumper"
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La longue course à la Maison Blanche est officiellement lancée. La première étape de l'élection présidentielle américaine a lieu ce lundi 15 janvier, avec le traditionnel "caucus" républicain de l’Iowa qui démarre cette année dans la tempête, au sens propre. Sous un blizzard polaire, les électeurs républicains se réuniront ce soir dans des écoles ou des églises pour écouter les discours des représentants des candidats puis ils voteront. Un premier test grandeur nature très attendu, qui permet de prendre la température à droite de l'échiquier politique américain.
Archi-favori dans les sondages, Donald Trump est persuadé d’obtenir l’investiture l’été prochain. Avec ce scrutin, le premier où il est confronté au jugement des électeurs depuis qu'il a quitté la Maison Blanche, il entend conforter sa place et largement distancer les deux prétendants qui semblent encore avoir une chance de s'affirmer comme une alternative : Ron DeSantis gouverneur de Floride qui a lancé une politique "anti-woke" dans son État et Nikki Haley, ambassadrice des États-Unis à l’Onu en 2017 et 2018. Un enjeu d'autant plus grand que l'ancien président, poursuivi dans plusieurs affaires judiciaires, pourrait être empêché de poursuivre sa course à la présidentielle.
Du côté des démocrates, pour la première fois, le caucus n’est pas organisé en même temps que celui des républicains. En fait, il n’y aura même pas de caucus du tout car le parti compte abandonner ce mode de scrutin qu’il juge inégalitaire. Les électeurs peuvent en revanche voter par correspondance depuis le 12 janvier et le résultat ne sera connu que le 5 mars, jour du "Super Tuesday". Le suspense n’est cependant pas à son comble puisque le seul candidat pouvant prétendre sérieusement à l’investiture reste le président en poste, Joe Biden.
Difficile dans cette situation de ne pas retrouver un second duel Trump-Biden en novembre, quatre ans après. C’est en tout cas bien à ce match que se préparent les deux hommes qui commencent à enchaîner les meetings et les phrases chocs. Samedi 6 janvier dans l'Iowa, Donald Trump s’en est une nouvelle fois pris à Joe Biden qu’il qualifie comme le "pire" président de l'histoire du pays et a annoncé une "troisième guerre mondiale" ou encore une "dépression" comme celle de 1930 s’il était réélu. Il n'a également pas hésité à se moquer des propos tenus par le camp adverse qualifiant son futur probable mandat d'une "dictature". "Je suis un dictateur", ce sont les mots utilisés par le milliardaire ovationné par la foule.
Malgré ses procès à répétition, malgré les cours suprêmes de deux États qui ont déjà déclaré qu’il ne pouvait figurer sur les bulletins de vote en raison de son implication dans l'assaut du Capitole en janvier 2021, Donald Trump fait pour l’instant la course en tête dans les sondages, devant Joe Biden et surtout, gagnant dans la majorité des "swing states", ces États qui font basculer la victoire dans un camp ou l’autre. Un scénario qui aurait de lourdes conséquences au Proche Orient, en Asie mais aussi en Europe, notamment sur l’Ukraine et l’Otan.
Un nouveau duel Biden-Trump est-il inéluctable ? Caucus de l'Iowa, quel effet cela aura-t-il sur la course à la maison Blanche ? Nikki Haley pourrait-elle créer la surprise dans la primaire républicaine ? La Cour suprême va-t-elle être l’arbitre du destin de Donald Trump en 2024 ? Enfin pourquoi ce scrutin inquiète-t-il à l’international ? Le monde doit-il se préparer au retour de Trump en 2024 ?
Nos invités :
- Alain Bauer, Professeur au CNAM ( Conservatoire national des arts et métiers) auteur de “Au commencement était la guerre”
- Corentin Sellin, Historien, spécialiste des États-Unis, Chroniqueur - "Les Jours"
- Nicole Bacharan, Politologue spécialiste des États-Unis, Auteure de "Le monde selon Trump"
- Anne Toulouse, Journaliste franco-américaine, auteure de "L’art de trumper"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions