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Italie : jusqu'où ira Matteo Salvini ?
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Après une semaine rocambolesque qui a d'abord vu la nomination, puis la suspension et enfin la validation de Giuseppe Conte à la tête du gouvernement, ce dernier a prononcé ce mardi son discours de politique générale, avant d'obtenir le vote de confiance du Parlement. Très discret ces derniers jours, son intervention était très attendue d’autant que le mystère reste entier sur la façon dont il entend diriger le pays, entre ses deux vice-Premiers ministres, Luigi Di Maio, chef du M5S, et Matteo Salvini, leader de la Ligue, très présent lui, en revanche, sur le devant de la scène depuis vendredi dernier.
À peine investi, le nouveau ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini, a en effet tenu plusieurs meetings et a multiplié les déclarations chocs, martelant que « l’Italie ne sera plus le camp de migrants de l’Union européenne ». Il n’a en revanche pas fait le déplacement au Luxembourg pour rejoindre ses nouveaux collègues, les ministres chargés de l’Intérieur et de l’Immigration de l’UE, réunis, ce mardi 5 juin, pour évoquer notamment une éventuelle réforme du système d’asile européen. Le patron de l’extrême droite italienne n’a donc pu répéter à ses homologues qu’en Italie, sous sa conduite, « le bon temps pour les clandestins est fini » ou détailler comment il compte s’y prendre pour respecter l’une de ses promesses de campagne : renvoyer 500 000 clandestins.
La question des migrants a dominé la campagne électorale italienne et nourri les discours de la Ligue, comme la montée des partis nationalistes en Europe : la victoire dimanche en Slovénie de l’ultra-conservateur Janez Jansa, le Brexit en Grande-Bretagne, le score inédit d’un parti d’extrême droite en Allemagne, mais aussi en Hongrie, dans les pays du Nord, ou encore en France. Mais tous sont loin de partager le même discours, même si chacun accuse l’UE, qui n’a pourtant aucune compétence en ce domaine, de ne pas contrôler ses frontières extérieures.
Invités :
- Christophe Barbier, éditorialiste à « L’Express »
- Pascal Perrineau, politologue
- Philippe Ridet, ancien correspondant du « Monde » en Italie
- Anaïs Voy-Gillis, doctorante en géopolitique à l'Institut français de géopolitique
Présenté par : Caroline Roux, Bruce Toussaint
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