C dans l'air
Les Dassault : une saga française
- Magazines
- 1 h 10 min
- indisponible
- tous publics
Le patron du groupe aéronautique Dassault Aviation est décédé ce lundi 28 mai à l'âge de 93 ans. Chef d'entreprise, patron de presse et ancien sénateur LR, Serge Dassault laisse derrière lui un empire industriel. Son homme de confiance et directeur général du GIMD, Charles Edelstenne prend les commandes de la holding familiale, avec une mission : éviter toute secousse au sein d’un groupe stratégique pour l’industrie française et la défense nationale.
A la suite de l’annonce de son décès, des personnalités politiques de tout bord ont rendu hommage au capitaine d’industrie, dont le président de la République qui, dans un communiqué, écrit : « Toute sa vie, Serge Dassault aura veillé avec une attention extrême aux choix stratégiques du groupe hérité de son père, lui permettant d'opérer les virages indispensables et de conduire des innovations multiples. La France perd un homme qui a consacré sa vie à développer un fleuron de l'industrie ».
Quatrième personne la plus riche de France en 2018, selon le magazine Forbes, avec une fortune estimée à 19 milliards d'euros, Serge Dassault a effectué l'essentiel de sa carrière au sein du groupe Dassault Industries, fondé par son père en 1929. A la mort de ce dernier en 1986, il a repris les rênes de l'entreprise, qui construit notamment les Mirage et Rafale, deux avions militaires au cœur du dispositif de défense de l'Hexagone. Sous sa présidence, les actifs du groupe - qui emploie 11 942 collaborateurs - ont quintuplé en 30 ans.
Parallèlement, Serge Dassault s’était lancé en politique. Engagé au RPR, il est devenu en 1986 conseiller régional d'Île-de-France avant de s'implanter dans l'Essonne. Il y a occupé les fonctions de maire de Corbeil-Essonnes entre 1995 et 2009 et de sénateur entre 2004 et 2017. Mais en politique, son nom reste entaché par des scandales liés à des affaires de corruption et de comptes dissimulés. En 2014, il avait été mis en examen dans une enquête sur des soupçons d'achat de votes à Corbeil-Essonnes en faveur de Jean-Pierre Bechter en 2009 et 2010. Serge Dassault avait été également condamné en février de l’année dernière à cinq ans d'inéligibilité et 2 millions d'euros d'amende pour « blanchiment de fraude fiscale » et « omission de déclaration de patrimoine par un parlementaire ». La justice l'avait reconnu coupable d'avoir caché au fisc pendant quinze ans des comptes à l'étranger. Il avait fait appel et devait être jugé à nouveau la semaine prochaine.
Invités :
-Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction du Figaro
-Catherine Nay, éditorialiste politique à Europe 1
-Valérie Lion, rédactrice en chef adjointe du service économie à L'Express
-Jean-Dominique Merchet, éditorialiste à L’Opinion, spécialiste des questions Défense et Diplomatie
Présenté par : Caroline Roux, Bruce Toussaint
Du même programme
- C dans l'air Les Jeux polémiques de Paris 2024 diffusé le 18/05 | 1 h 4 min
- C dans l'air Demain la guerre - La France est-elle prête ? diffusé le 24/09 | 2 h 10 min
- C dans l'air Démographie : la bombe humaine diffusé le 28/01 | 2 h 15 min
- plus que 6h C dans l'air "Nos troupes" en Ukraine : Macron brise le tabou diffusé le 27/02 | 1 h 5 min