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Iran : pourquoi Trump renverse la table ?
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L’accord sur le contrôle du nucléaire iranien est-il atomisé ? C’est la question qui domine ce mercredi au lendemain de l’annonce par Donald Trump du retrait américain du texte signé en 2015 après plusieurs années de négociations entre Téhéran et la communauté internationale. « Les États-Unis ne feront plus de promesses vides. Quand je m’engage à quelque chose, je m’y tiens » a déclaré le locataire de la Maison Blanche qui avait promis tout au long de sa campagne de « déchirer » cet accord s’il était élu. Le locataire de la Maison Blanche a également confirmé le rétablissement de sanctions dures contre le régime iranien et a mis en garde : « Tout pays qui aidera l’Iran dans sa quête d’armes nucléaires pourrait aussi être fortement sanctionné par les États-Unis. »
Applaudie par l’Arabie Saoudite et Israël, la sortie des États-Unis de l’accord de Vienne ouvre une période de fortes turbulences en Europe et plonge le monde dans l’incertitude quant aux ambitions atomiques de Téhéran. La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni qui ont essayé en vain ces dernières semaines de dissuader le président américain de « déchirer » le pacte de 2015 « regrettent cette décision américaine », a déclaré le porte-parole de l’Élysée. Ce dernier a cependant évoqué la volonté de « bâtir un nouvel accord durable » qui permettrait de « bloquer les activités malveillantes [de l’Iran] au Moyen-Orient ».
Les vingt-huit membres de l'Union européenne ont par ailleurs promis de respecter l'accord sur le nucléaire iranien dans un communiqué conjoint publié ce mercredi. « Tant que l'Iran continuera à respecter ses engagements dans le domaine nucléaire (...), l'UE continuera à appliquer pleinement et efficacement l’accord », ont-ils déclaré. Et d'ajouter que « la levée des sanctions est une composante essentielle de l'accord (...) L'UE souligne sa détermination à faire en sorte qu'elle perdure ». Les Européens ont en outre engagé dès aujourd’hui des consultations dans le but de sauvegarder l'accord que Pékin et Moscou veulent également conserver.
Le président Iranien Hassan Rohani a lui aussi affirmé hier soir qu’il voulait continuer à discuter avec les européens, les russes et les chinois tout en restant dans l’accord. Mais ce mercredi, l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême iranien, a exigé des Européens qu'ils apportent des « garanties réelles » à l'Iran afin de leur permettre de rester dans l'accord de Vienne. Et au Parlement, un drapeau américain en papier a été brûlé par les parlementaires iraniens qui tous dénoncent un président américain incapable de tenir les engagements pris par son pays.
Alors quels sont les termes de l’accord signé en juillet 2015 ? Existe-t-il un plan B ? Quelles conséquences cette décision des États-Unis peut-elle avoir sur le Moyen-Orient ? Y-a-t-il un risque d‘embrasement dans la région ?
Invités :
- Thomas Snegaroff, historien des États-Unis
- Jean-Dominique Merchet, éditorialiste à L’Opinion, spécialiste des questions Défense et Diplomatie
- Alain Frachon, journaliste et éditorialiste au Monde, spécialiste de politiques étrangères
- Mahnaz Shirali, politologue, enseignante à Science-Po et spécialiste de l’Iran
Présenté par : Caroline Roux, Bruce Toussaint
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