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Macron, les "fainéants" et la rue
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C'est le premier véritable test social pour Emmanuel Macron. Ce mardi 12 septembre 2017, des manifestations contre la loi Travail sont organisées dans toute la France à l'appel des syndicats, la CGT en tête, qui annonce près de 200 défilés sur l'ensemble du territoire. Solidaires et la FSU sont associés à la mobilisation, mais pas la CFDT ni FO, dont certains syndicalistes étaient toutefois présents dans les cortèges, mécontents du choix de leur centrale. En cause, les ordonnances réformant le droit du travail présentées en Conseil des ministres le 22 septembre.
Un an quasiment jour pour jour après la toute dernière mobilisation contre la loi El Khomri, les syndicats dénoncent une "loi Travail XXL" et assurent que le sort de la réforme n’est pas écrit. "C’est la première étape d’une mobilisation pour une prise de conscience plus large qui se joue en ce moment" a prévenu Philippe Martinez. La réforme du Code du travail, considérée par le leader de la CGT comme une remise en cause des droits des salariés, est le fil rouge de la mobilisation. Mais d’autres réformes annoncées inquiètent, comme la baisse des aides personnelles au logement (APL), la hausse de la CSG, ou dans la fonction publique le gel du point d’indice et la diminution des effectifs.
Si les transports ont été perturbés avec notamment la grève à la SNCF, c'est surtout la mobilisation dans la rue qui est regardée de près. Comme une première évaluation de la puissance et de la densité de la contestation à laquelle devra faire face le chef de l'Etat et son gouvernement au cours des prochaine semaines.
Car deux autres mobilisations sont d’ores et déjà programmées, l’une le 21 septembre à l’appel de la CGT, l’autre deux jours après, à l’initiative de La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon. Le député de Marseille qui manifestait aujourd’hui dans les rues de la cité phocéenne appelle une grande mobilisation contre "le coup d’Etat social" et ne craint pas l’essoufflement au fil des cortèges : "Nous ne sommes pas en train de faire des barouds d'honneur mais d'organiser une défense implacable du code du travail (…) Ce qui va être la surprise c'est qu'il va finir par céder, ce pays ne veut pas du monde libéral".
"Le débat social ne se mesure pas seulement à la rue" a estimé pour sa part le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner. "Nous tiendrons" a déclaré, de son côté, le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire. Cette fois, le bras de fer est engagé entre les syndicats et le gouvernement.
Invités
- Raymond SOUBIE, président des sociétés de conseil Alixio et Taddeo
- Fanny GUINOCHET, journaliste à L’Opinion
-Thomas PORCHER, économiste
- Cécile CORNUDET, éditorialiste politique Les Echos
Présenté par : Caroline Roux, Bruce Toussaint
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