Coronavirus, grippe : la France en alerte
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Les 180 Français rapatriés de Wuhan, épicentre de l’épidémie du coronavirus 2019-nCov, sont arrivés dans les Bouches-du-Rhône, aux alentours de midi, ce vendredi 31 janvier. Deux d’entre eux présentaient des symptômes mais ont finalement été testés "négatifs".
Hébergés dans un centre de vacances à Carry-le-Rouet, ils vont être mis à l’isolement pendant 14 jours avec une surveillance médicale pour s’assurer qu’ils ne sont pas contaminés par le virus. "Un lieu agréable", comme l’exigeait le cahier des charges, selon le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, qui explique qu’il n’était "pas question de mettre ces personnes dans des lieux de détention ou de soins alors qu’elles ne sont pas malades".
Jeudi dernier, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qualifiait l’épidémie "d’urgence de santé publique de portée internationale". Pour le moment, le dernier bilan affiche 12 000 cas et 259 morts.
Le coronavirus ferait presque oublier toutes ces épidémies, comme la grippe saisonnière, qui sévissent chaque année et font état de nombreux morts. Cette maladie virale touche entre deux millions et six millions de personnes en France et les chiffres officiels recensent environ 10 000 décès en moyenne liés à la grippe, par an.
Depuis cet hiver, il est désormais possible de se faire vacciner contre la grippe directement en pharmacie. Pour le moment, ce nouveau dispositif concerne uniquement les personnes à risque soit les personnes âgées ou atteintes de certaines maladies chroniques, les femmes enceintes, les personnes obèses ou les nourrissons de moins de six mois à risque. Ces dernières reçoivent un bon de prise en charge directement chez elle et peuvent ainsi se présenter à leur pharmacie de quartier : pas besoin de prise de rendez-vous ou de payer une consultation chez son médecin généraliste.
Depuis quelques jours, c’est donc l’inquiétude en France à l’annonce du 6e cas de coronavirus recensés sur le territoire. En comparaison, le virus de la grippe A (h1n1), apparu en 2009, avait lui aussi créé la paranoïa générale. Elle débute au Mexique mais parcourt le globe en quatre mois seulement : plus de 200 pays au total sont touchés. A l’époque, la ministre de la Santé Roselyne Bachelot avait lancé en grande pompe une vaste campagne de vaccination et commandé près de 94 millions de doses, invoquant le principe de précaution. Seules six millions d’entre elles seront utilisées. Finalement, le virus s’annonce bien moins dangereux que prévu et ne fait pas plus de morts qu’une grippe hivernale classique. En revanche, il a semé la terreur et fait débourser des sommes pharamineuses. La Cour des comptes a épinglé le "bilan décevant" de cette campagne avec des dépenses qui ont atteint 662,6 millions d’euros.
Quelles vont être les répercussions du coronavirus ? Devons-nous nous inquiéter outre-mesure ? Quelle politique de santé publique les autorités doivent-elles mettre en place pour contenir l’épidémie ?
Invités :
• Daniel Lévy-Bruhl, épidémiologiste – Santé Publique France
• Philippe Juvin, chef du service des urgences de l’hôpital européen Georges-Pompidou
• Odile Launay, infectiologue à l’hôpital Cochin
• Mélanie Gomez, journaliste santé à Europe 1
Présenté par : Axel de Tarlé, Caroline Roux