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C à vousL’édito d’Anne Rosencher - #MeToo : la difficile conciliation de l’opinion et du droit
Décryptage & investigation
3 min 45 s
Disponible jusqu'au 14/05/2025
En une du journal Le Monde aujourd'hui, on découvre une photographie historique : plus de 100 personnalités issues de toute la société française qui prennent la pose. Dans une tribune, elles demandent une loi intégrale contre les violences sexuelles en France, 7 ans après le début du mouvement Me Too et rappellent qu'environ 86% des plaintes dans ce domaine finissent classées sans suite, d'après une note de l'Institut des politiques publiques. C'est ce taux qui est d'ailleurs au cœur de Me Too. Il entraine aujourd'hui une série de questions autour de la répartition des rôles entre société et justice, entre l'opinion et le droit. La question part du constat que la parole des victimes a été trop longtemps tu et que la justice peine à être efficace. Certains disent alors que pour que les choses changent vraiment, il faut que le balancier s'inverse, quitte à aller loin et fort, voire même à faire quelques dommages collatéraux. On assiste là à un débat sociétal, politique et juridique entre nécessité d'écouter les victimes, de distinguer les torts et leur gravité, de savoir ce qui relève des faits ou de la rumeur, et bien sûr la préservation de la primauté du droit, fondement de nos sociétés.En savoir plusDisponible jusqu'au 14/05/2025
En une du journal Le Monde aujourd'hui, on découvre une photographie historique : plus de 100 personnalités issues de toute la société française qui prennent la pose. Dans une tribune, elles demandent une loi intégrale contre les violences sexuelles en France, 7 ans après le début du mouvement Me Too et rappellent qu'environ 86% des plaintes dans ce domaine finissent classées sans suite, d'après une note de l'Institut des politiques publiques. C'est ce taux qui est d'ailleurs au cœur de Me Too. Il entraine aujourd'hui une série de questions autour de la répartition des rôles entre société et justice, entre l'opinion et le droit. La question part du constat que la parole des victimes a été trop longtemps tu et que la justice peine à être efficace. Certains disent alors que pour que les choses changent vraiment, il faut que le balancier s'inverse, quitte à aller loin et fort, voire même à faire quelques dommages collatéraux. On assiste là à un débat sociétal, politique et juridique entre nécessité d'écouter les victimes, de distinguer les torts et leur gravité, de savoir ce qui relève des faits ou de la rumeur, et bien sûr la préservation de la primauté du droit, fondement de nos sociétés.