C à dire
S12 : Gifles, fessées, c'est grave docteur ?
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Déposée en février puis en octobre 2018 par Maud Petit, et adoptée en première lecture à l'Assemblée fin novembre, la proposition de loi de la députée MoDem attend toujours l'inscription à l'agenda du Sénat. Cette loi, maintes fois annoncée doit interdire les violences éducatives ordinaires. Adrien Taquet, secrétaire d’État en charge de la mise en place de la stratégie pour la protection de l’enfance auprès d’Agnès Buzyn, évoque un calendrier chargé et espère que cette loi sera adoptée d'ici l'été.
Le texte, qui mentionne que « les enfants ont le droit à une éducation sans violence », même considérée comme légère, doit être inscrit à l'article 371-1 du Code Civil sur l’autorité parentale. La règle posée ne s'accompagne cependant d'aucune nature pénale. Il n'est pas question ici de stigmatiser les parents. L'objectif est : poser un interdit social chargé d'imprégner les comportements futurs.
Depuis la Suède en 1979, 52 pays ont voté une telle loi (22 des 28 pays de l'Union européenne). La France sera-t-elle le 55ème ?
Le médecin généraliste Gilles Lazimi participe depuis plusieurs années à des campagnes initiées par l’Observatoire de la violence éducative ordinaire (OVEO) et Stop VEO, Enfance sans violences. Il nous explique cette démarche et analyse comment la France avance lentement vers une éducation non violente.
Gilles Lazimi, médecin généraliste, maître de conférences en médecine générale à l’Université Pierre et Marie Curie, est l'invité de « C à dire ?! ».
Présenté par : Mélanie Taravant