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Dialogues des carmélites de Poulenc à l'Angers-Nantes Opéra
- Arts & spectacles
- 2 h 45 min
- indisponible
- tous publics
Elle se rêve soeur Blanche de l’agonie du Christ mais la Terreur qui s’empare peu après de la Révolution, force les portes du couvent, en emprisonne les carmélites et les mène à la guillotine, n’est finalement rien d’autre que son cauchemar qui deviendrait réalité. En fuite, cachée, repliée, en proie au vertige de la foi, elle finira, étrangement apaisée, par rejoindre ses carmélites à l’échafaud. Comme si sa vie n’avait servi qu’à apprivoiser la mort. Francis Poulenc coule sa musique sur la prose de Bernanos qu’il a lui-même taillée à sa mesure pour qu’elle s’ajuste au mieux sur les épaules de Blanche. Lui, l’amoureux des mots, laisse les dialogues guider les notes qui vont subtilement peindre ses personnages, tandis que l’orchestre, fortement cuivré, trouve la pompe nécessaire à cette tragédie. Quant aux cantiques, puisés dans sa mémoire d’enfant, amplifiés par la ferveur de sa foi, ils mènent à l’éblouissement spirituel. L’exécution de carmélites compiégnoises sur la place de la Révolution, le 17 juillet 1794, est bien réelle. Mais lorsque soeur Marie de l'Incarnation, seule rescapée de cet épisode sanglant d’une Terreur qui prit fin dix jours plus tard — ce fameux 9 thermidor où fut renversé Robespierre —, en fit récit pour soulager sa mémoire dans l’apaisement de son couvent retrouvé, elle ne pouvait imaginer que Clément Villecourt, supérieur du couvent, fouillerait sa cellule à sa mort en 1836 et publierait aussitôt ses confidences sous le titre polémique et vendeur de La Relation du martyre des seize carmélites de Compiègne.