Le spectacle continue - Centre-Val de Loire

La fulgurance romantique

La jeune cheffe vénézuélienne Glass Marcano, révélation du concours de direction d’orchestre La Maestra, organisé à la Philharmonie de Paris, et qui a obtenu le Prix de l’Orchestre et celui du public, sera à la baguette pour diriger l'Orchestre Symphonique de la Région Centre-Val de Loire à Tours.

Ludwig van Beethoven - Concerto pour violon en ré majeur

Ce concerto est le seul écrit par Beethoven dédié au violon. Sa première interprétation sera effectuée par le violoniste Franz Clement, ami du compositeur dont il reste à ce sujet un écrit : « Concerto par Clemenza, primo Violino e direttore al theatro a Vienna ».
Le premier mouvement, particulièrement long (25 minutes), se distingue par un motif aux cymbales, innovant pour l’époque. Le lyrisme de l’œuvre est omniprésent, avec le thème des bois ou celui de la romance du second mouvement. Cette œuvre, composée en hâte, ne sera réellement révélée au grand public que 40 ans plus tard, en Angleterre, grâce au violoniste Joseph Joachim sous la baguette du célèbre Félix Mendelssohn.

"Chant d’amour", l’œuvre composée en 1806 est le témoin de l’une des périodes les plus heureuses de la vie de Beethoven  : cette année-là, il se fiance, en secret, à Thérèse de Brunswick.

Georges Bizet - Symphonie en ut majeur

Au programme également dans cette seconde partie, la Symphonie en ut majeur de Bizet. L'œuvre, composée en 1855 par un jeune compositeur français prodige de 17 ans, deviendra l’un de ses chefs-d’oeuvre.

La Symphonie en ut majeur restera pendant de très nombreuses années dans les tiroirs. Il faudra attendre plus de 40 ans (comme pour le Concerto pour violon de Beethoven) pour que cette symphonie soit créée à titre posthume, en 1935, à Bâle, sous la baguette de Felix Weingartner. La veuve de Bizet avait transmis la partition à Reynaldo Hahn qui en avait fait donation au Conservatoire de Paris. Souvent comparée à la Symphonie de Gounod, l’œuvre est vivante, claire et joyeuse, au caractère dynamique. L’élégance et la légèreté des thèmes du compositeur parisien en font une œuvre de référence du répertoire français de la fin du 19ème siècle.