Télématin
Spectacles - Peau d'Âne - féerie musicale
- Info & société
- 3 min 45 s
- indisponible
- tous publics
Chroniqueur : Jean-Philippe Viaud
Spectacle musical féerique
De Jacques Demy, Michel Legrand, Charles Perrault
Mise en scène : Emilio Sagi
Direction musicale : Thierry Boulanger, Patrice Peyrieras
Avec Claire Chazal, Michaël Denard, Olivier Fredj, Christine Gagnieux, Marie-Agnès Gillot, Franck Lopez, Emma Kate Nelson, Marie Oppert
« Prenez de la … /… prenez de la farine
versez dans la … /… versez dans la terrine… »
La confection du cake d’amour par Catherine Deneuve dans le film réalisé par Jacques Demy est une scène délicieuse. Dans le gâteau destiné au prince, Peau d’âne glisse sa bague, indice qui la libérera de sa triste peau. Car les princesses, qu’elles s’appellent Peau d’âne, La Belle au bois dormant ou Cendrillon finissent toujours dans les bras d’un prince. Obéissantes et sages, elles surmontent (sans broncher) la méchanceté, l’humiliation et la dureté de la vie des pauvres, avant que - grâce notamment aux coups de pouce de marraines bienveillantes - ne s’ouvre le chemin de roses de leur destinée.
« Peau d'Âne » fut le plus grand succès public de la carrière de Jacques Demy. Sorti en décembre 1970, le film séduisit le public par le raffinement de la mise en scène, la féérie des décors et des costumes, l’époustouflant casting (Catherine Deneuve, Jean Marais, Jacques Perrin, Delphine Seyrig, Micheline Presle) et les mélodies de Michel Legrand.
« Lorsque Jean-Luc Choplin m’a parlé de Peau d’Âne, il ignorait que je connaissais tous les films de Jacques Demy et que j’avais maintes fois visionné Peau d’Âne. Cette proposition ne pouvait donc que me réjouir. Les ingrédients du succès sont là : la musique très française de Michel Legrand, le charme particulier des mélodies qui restent en tête, le drôle de mélange des époques. Tout participe de l’alchimie de Jacques Demy où le merveilleux fait naturellement irruption dans le quotidien mais le film a son rythme et ce n’est pas celui du théâtre. Sans trahir et sans copier, en préservant les éléments iconiques, il faut couler l’œuvre dans une dramaturgie, lui donner un autre rythme et la concevoir selon une méthodologie contemporaine. Le merveilleux de Peau d’Âne doit trouver son expression actuelle et séduire les adultes (qui connaissent le film) et les enfants qui vont le découvrir. Le mélange du réalisme et de la fantaisie est la promesse d’un spectacle excitant, gai et plein de surprises ». Emilio Sagi.
Avec la participation exceptionnelle de Claire Chazal.
Direction artistique Emilio Sagi avec Daniel Bianco, Pepa Ojanguren, Eduardo Bravo et Nuria Castejon. Avec l'Orchestre et les Chœurs du Théâtre Marigny.
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