Télématin
C’est un monde - Le droit des enfants
- Info & société
- 31 min 2 s
- indisponible
- tous publics
Chroniqueur : Laurent Bignolas
Cette semaine, à l’approche de la Journée internationale du droit des enfants, l’émission leur sera entièrement consacrée.
Quelles sont les injustices dont ils sont victimes ?
Comment sont-ils considérés ailleurs dans le monde ?
Et quelles sont les initiatives mises en place pour faire évoluer la situation ?
C’est ce que nous verrons en Inde, au Brésil, en Syrie, puis au Sénégal.
- Nicolas Bertrand en Inde. Plus de onze millions d'enfants de moins de quatorze ans sont forcés de travailler tous les jours pour survivre. Vendeurs de rue, ouvriers dans l'industrie textile, nettoyeurs d'égouts, ils occupent bien souvent les fonctions les plus dégradantes, pour un salaire de misère. À New Delhi, ils sont plus d'une centaine, pour certains âgés d'à peine cinq ans, à fouiller les déchets d'une gigantesque décharge à ciel ouvert, haute comme un immeuble de douze étages. Les mains plongées dans les amas de détritus, ils recherchent des restes de plastique ou de verre qu'ils revendent ensuite pour une bouchée de pain. Dans cet environnement toxique, cancers et autres maladies sont légion, tout comme les accidents. Des associations viennent en aide à ces enfants travailleurs, avec pour objectif de les extraire de leur condition précaire.
- Fanny Lothaire nous emmène au cœur du complexe de favelas Maré, l’un des plus violents de Rio de Janeiro. Yvonne Bezzera y a créé l’école Uerê, où passent chaque année quatre cents enfants de six à dix-sept ans. Elle récupère les jeunes qui ne sont plus adaptés à l’école traditionnelle à cause de la violence permanente dont ils sont témoins dans la favela. A Rio, il est courant de devoir se coucher sous les pupitres pour éviter les balles perdues. Difficile d’apprendre dans ces conditions. « Tous ont des blocages cognitifs à cause de la violence, des fusillades au milieu desquelles ils vivent. » explique Yvonne, qui exporte désormais la pédagogie qu’elle a développé en Europe, où elle forme des professeurs qui enseignent à des enfants réfugiés, traumatisés par la guerre dans leur pays. De nombreux anciens élèves de Uerê gagnent des bourses pour ensuite étudier dans de bonnes écoles, alors que les enfants de favelas n’ont d’habitude aucune chance.
- Marc de Chalvron, nous fait découvrir une maison de la banlieue de la capitale sénégalaise où chaque année près de trois cent cinquante enfants et adolescents viennent se reconstruire, apprendre un métier parfois et surtout redevenir des citoyens. Parmi eux, des parcours de réussite éloquente et des exemples à suivre pour la jeunesse. Et c’est un Breton de passage au Sénégal qui s’est lancé dans cette mission depuis vingt ans. Il faut dire qu’à Dakar, des milliers de petits garçons, parfois âgés d'à peine quatre ans, mendient dans les rues. Frappés, mal nourris, malades, ils sont les gagne-pains de maitres coraniques peu scrupuleux. Avec son équipe d'éducateurs il recueille, soigne, scolarise et apporte un soutien psychologique à ces enfants.
- Sylvain Lepetit nous parle d’un des fléaux méconnus de la guerre en Syrie. La recrudescence des mariages d’enfants. Cette pratique avait quasiment disparu mais avec la guerre, l’exode, et la vie dans les camps de réfugiés, les mariages d’adolescents d’à peine douze ou treize ans ont repris. Les principales victimes sont les filles dont les familles totalement démunies cherchent à se débarrasser en les donnant à la famille du marié… parfois contre de l’argent. Des ONG comme « Terre des hommes » se mobilisent contre cette pratique au Liban et en Jordanie. Leurs équipes font de la sensibilisation sur le terrain pour prévenir des risques : violences sexuelles, grossesses et naissances prématurées…
- Anissa Arfaoui revient sur les droits de l’enfant en France.
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