Télématin
Régions - Une expo mortelle !
- Info & société
- 5 min 10 s
- indisponible
- tous publics
Chroniqueuse : Sarah Doraghi
C’est sous le titre en forme de clin d’œil « Même pas peur ! » que, la Fondation Bemberg a le privilège de présenter pour la toute première fois, du 29 juin au 30 septembre 2018, la singulière collection de la baronne Henri de Rothschild, généreusement prêtée par le Musée des Arts Décoratifs de Paris
Une judicieuse sélection d’œuvres anciennes et contemporaines sur le thème des vanités viendra compléter le propos de cette collection et enrichir le parcours du visiteur. L’étonnante collection de la baronne Henri de Rothschild (1874-1926) réunit près de deux cents pièces, principalement des crânes miniatures dont certains ornés de pierres précieuses ou fumant le cigare ou encore faisant office d’épingle de cravate. On y trouve aussi squelettes, amulettes, grains de chapelets, bibelots, gravures en ivoire, en bois sculpté, en marbre ; toutes sortes d’objets, profanes ou sacrés, majoritairement venus d’Occident mais aussi pour certains d’Extrême Orient. Le Musée des Arts décoratifs créé il y a 150 ans a reçu cette collection en legs suivant la volonté de la baronne Henri de Rothschild. Sophie Motsch, attachée de conservation du prestigieux musée, en est l’éminente spécialiste et ne manque pas de souligner l’aspect particulier de cette collection, de par son thème mais aussi par le fait d’avoir été créée par une femme, ce qui était fort inhabituel à cette époque. Pour évoquer la fragilité de la condition humaine, du temps qui passe, comme la vacuité du pouvoir ou l’accumulation des biens, la Fondation Bemberg a choisi le savoir-faire du scénographe Hubert Le Gall. Il lui a été donné de traduire la part de fantaisie de cette collection et sa part d’invitation à la vie. Pour affirmer la présence et la symbolique du crâne dans l’art depuis la Renaissance jusqu’à nos jours, des peintures des XVIe et XVIIe siècles et des créations contemporaines - Gerhard Richter, Niki de Saint Phalle, Annette Messager, Brassaï, ou Miquel Barceló - viendront éclairer la manière de représenter hier comme aujourd’hui l’allégorie de la vanité.
Et on n’a même pas peur d’y aller…
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