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Faune - Un centre de soins pour oiseaux marins
- Info & société
- 5 min 59 s
- indisponible
- tous publics
Chroniqueuse : Natacha Harry
Dans l’actualité de la faune, avec notre spécialiste des animaux, on va découvrir ce matin les coulisses d’un centre de soins unique qui se situe en Bretagne. Cette visite sera l’occasion de comprendre comment nous devons réagir lorsque nous trouvons un oiseau au sol… Des conseils importants car nous sommes en plein dans la période des juvéniles...
Le 16 mars 1978, à 21h39, l’Amoco-Cadiz touchait le fond à moins de deux milles des côtes du Finistère. En perdition, le pétrolier battant pavillon du Liberia mais armé par la compagnie américaine Standard Oil, avait déjà heurté les récifs devant la plage de Portsall quelques minutes plus tôt. Il n’allait pas tarder à relâcher les 227000 tonnes de brut et de fioul qu’il transportait, engendrant ce que l’on pensait être la pire marée noire survenue en Europe au XXe siècle. Quatre mille cinq cents oiseaux de mer vont périr selon la LPO.
En 1980, un autre pétrolier TANIO, se brisa au large des côtes bretonnes touchant quatre mille cinq cents oiseaux.
En 1984, la Ligue de Protection des oiseaux décide alors de créer un centre de soins dédié aux oiseaux marins sur l’Ile Grande, dans les côtes d’Armor. Il fut le premier centre de soins conçu pour la prise en charge des oiseaux mazoutés.
Il fut notamment très utile en 1999 lors du naufrage de l’ERIKA puisque soixante-quatorze mille oiseaux furent alors pris en charge sur les côtes bretonnes.
Grâce au principe pollueur-payeur, la condamnation des responsables de telles pollutions maritimes permit néanmoins depuis quelques années de diminuer les dégazages sauvages et les risques de pollution dus à des cargos poubelles.
Aujourd’hui le centre de la LPO de l’Ile Grande reçoit des oiseaux mazoutés uniquement en hiver, lorsque les conditions météo obligent les cargos à s’alléger en pétrole.
Mais l’été un tout autre défi attend les agents du centre LPO de l’Ile Grande : beaucoup de jeunes oiseaux marins arrivent au centre. C’est ainsi que près de deux cents poussins goélands seront certainement recueillis en juillet cette année encore et bien d’autres petits d’autres espèces. Le centre souhaite expliquer au public que tout oiseau trouvé ne doit pas forcément être ramassé car beaucoup d’entre eux peuvent se débrouiller seuls si ils ne sont pas blessés.
Renseignements : www.lpo.fr/centres-de-sauvegarde/ile-grande
Intervenant : Gilles Bentz, responsable du centre de soin LPO de l’Ile grande
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