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Échos du monde - Première à Cannes pour le Kenya
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Chroniqueuse : Marie Mamgioglou
Premier film kényan sélectionné à Cannes est censuré dans son pays. En effet, les autorités kényanes ont décidé vendredi 27 avril d’interdire « Rafiki » sélectionné pour le Festival de Cannes (8-19 mai).
Ce long-métrage de la réalisatrice Wanuri Kahiu est accusé de promouvoir l’homosexualité. « Rafiki » – qui veut dire « ami » en langue locale swahili – raconte l’histoire d’amour de deux adolescentes. Une relation difficile à vivre dans un environnement hostile.
Le long-métrage doit être projeté à Cannes dans la sélection « Un certain regard ». Mais le Comité national kényan de classification des films (KFCB) a jugé que « Rafiki » avait la « claire intention de promouvoir le lesbianisme au Kenya ce qui est contraire à la loi ». Comme dans de nombreux pays en Afrique, l’homosexualité est illégale au Kenya. Elle est punie de 14 ans de prison. L’interdiction du film sur les grands écrans survient alors qu’une association luttant pour les droits des personnes homosexuelles a déposé une demande devant la justice kényane pour abolir ces lois anti-gay, imposées sous la colonisation anglaise et jugées discriminante.
« Rafiki » de Wanuri Kahiu, présenté actuellement au Festival de Cannes, et projeté dans la catégorie « Un certain regard ».
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