Télématin
C'est un monde - Les Jeux Olympiques
- Vie pratique
- 29 min 37 s
- indisponible
- tous publics
Présenté par Laurent Bignolas
Cette semaine, on vous propose un plongeon au cœur des Jeux Olympiques ! Avec une question qui devrait nous concerner très prochainement. Quel impact les J.O ont-ils sur les villes organisatrices ? Gouffre financier ou véritable renouveau ? C’est ce que nous verrons au Brésil, en Grande Bretagne, en Espagne, puis au Japon !
Fanny Lothaire dresse un bilan un an après Rio… Sièges arrachés, fenêtres brisées, odeurs de moisissures, matériel volé... Le mythique stade du Maracana est laissé à l’abandon, il est le reflet de la gueule de bois que traverse la ville après les J.-O. Treize des vingt-deux installations olympiques sont fermées. La situation ne risque pas de changer puisque la ville et le Comité se rejette la faute. Le parc Deodoro et sa piscine censée être ouverte au public (où ont lieux les compétitions de kayak) sont fermés jusqu'à nouvel ordre au grand regret des habitants de ce quartier défavorisé très éloigné de la mer alors que les températures avoisinent les 35 degrés. Le golf ? Le nombre de joueurs est dérisoire et comme personne ne souhaite prendre en charge son entretien, il se délite petit à petit. Après seulement quatre mois, les promesses faites par la ville sur l'héritage des Jeux semblent irréalisables. Bref, un bilan très critique.
Loïc de La Mornais nous montre le contre-exemple de Rio. En 2012, Londres accueillait les JO d’été et elle est l’exemple parfait d’une reconversion réussie. Rebaptisé « East Village », le village olympique a laissé place à deux mille huit cents logements, dont sept cent sociaux. Le parc olympique Queen Elizabeth offre quant à lui une multitude de nouvelles activités aux Londoniens. Entourés de jardins et parcs pour enfants, la piscine olympique a été transformée en piscine municipale et le stade olympique a été récupéré par le club de football local de West Ham. La piscine et le stade ont également accueilli de nombreuses compétitions sportives internationales depuis leur reconversion. Enfin, la tour Arcelor Mittal Orbit, emblème des Jeux de Londres, est devenue une attraction touristique offrant une vue imprenable sur la ville ainsi qu’un toboggan géant. Un bilan très positif cinq ans plus tard pour Londres, la seule ville hôte à avoir tenu son pari de recyclage post-JO.
Arnauld Miguet nous parlera de Tokyo. 56 ans après avoir été la première ville asiatique à accueillir les Jeux, la capitale du Japon s'apprête à être une nouvelle fois, en 2020, le théâtre de l'olympisme. Pour réussir son pari d'organiser la prochaine édition des JO d'été "au cœur de la ville", Tokyo a décidé de réinvestir une majeure partie des anciens sites olympiques. Une "zone héritage" a été imaginée où d'anciennes installations sportives ont été réaménagées pour se mêler à de nouvelles récemment créées. L'objectif : rendre à la ville des enceintes viables et durables inscrites dans le paysage urbain, une fois la quinzaine sportive terminée.
Sandrine Mercier nous emmène à Barcelone, l’exemple parfait de la ville ayant su exploiter l’opportunité de Jeux olympiques pour basculer dans une autre dimension ! Auparavant personne ne connaissait vraiment la ville catalane, après les JO, le monde entier savait la situer sur une carte et rêvait d’y aller! À l’époque, soutenue par le président du CIO, le catalan Juan Antonio Samaranch, président autoritaire du CIO, Barcelone ne pouvait pas vraiment perdre face… à son adversaire n°1 : Paris ! (déjà en compétition !) Le lifting a été complet : suppression des quartiers ouvriers pour créer la Barceloneta : la plage connue de toutes les cartes postales aujourd’hui, un port olympique sorti de terre, une nouvelle skyline avec les tours jumelles ouvrant sur le port et l’immense structure en acier du « poisson doré » de Franck Ghery. Réaménagement complet de l’aéroport de Barcelone, ajout d’un anneau routier périphérique et installation d’un réseau de tramways… Pendant 6 ans, la ville a été sens dessus dessous, au rythme effréné des travaux. Au final c’est devenue la destination touristique de premier plan au niveau mondial, qui continue d’en retirer de puissants dividendes 25 ans plus tard !
Enfin, Grégoire Tournon revient sur les futurs J.O de Paris.
Du même programme