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TélématinLes 4 vérités - Jean Rottner

France TV
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Chroniqueuse : Caroline Roux Depuis le 27 décembre dernier, date du début de la campagne de vaccination en France, 516 personnes ont reçu la précieuse injection alors que nos voisins allemands ont dépassé les 200 000 vaccinés. Pas assez rapide pour les uns, méfiance pour les autres, il semblerait que le gouvernement peine encore une fois à mener une politique claire. Jean Rottner, président de la région Grand-Est et médecin répond aux questions de Caroline Roux dans les 4 vérités. Vaccination : « un scandale d’État » ? Pendant que le ministre de la Santé fait l’éloge de la lenteur, le président, lui, s'agace et parle d’ouvrir des centres de vaccination afin d’accélérer les injections du précieux vaccin contre la Covid-19. Jean Rottner, médecin et président de la région Grand-Est, estime que nous sommes aujourd’hui face à « un scandale d’État ». « On poursuit une politique qui a fait les preuves de son échec dans le passé. Les masques, les tests, et aujourd’hui, la vaccination », a-t-il affirmé. La première phase de cette campagne de vaccination concerne les personnes âgées ainsi qu’une partie du personnel soignant. Se feront vacciner, seulement les personnes qui auront donné leur consentement. Pour l’ancien maire de Mulhouse, « quelque part, on se moque de nous. » « Il faut dire les choses clairement, se faire vacciner, ça devient plus compliqué que d’acheter une voiture. Il faut des jours de rétractations, des accords oraux, des accords écrits. Et du jour au lendemain, on balaye tout ça et on nous dit que les comorbidités ne sont plus forcément obligatoires, qu’il faut accélérer. Les Français ne comprennent rien et considèrent que ce n’est pas sérieux ». Ce changement de direction pris par Emmanuel Macron le week-end dernier surprend le président de la région Grand-Est. « Moi, ça m’étonne que le président, du jour au lendemain, découvre ce qui se passe en matière de vaccination. Il préside, quasiment toutes les semaines un Conseil de sécurité. (…) Tout se décide depuis Paris, sans concertation avec les territoires ». Covid-19 : une réelle prise de conscience de la part des Français Fêtes de Noël en comité réduit, couvre-feu pour le jour de l’An, il semblerait que ces mesures aient eu un impact positif sur l’épidémie de coronavirus. « Dans toutes ces mauvaises nouvelles, il y en a quand même, qui sont bonnes, » annonce Jean Rottner. « Je pense que les Français ont pris conscience de la gravité de cette épidémie et ont fait les efforts nécessaires pendant les fêtes de Noël. Les premières statistiques démontrent qu’il ne semble pas avoir 'd’effet Noël'. Je dis ça avec beaucoup de prudence. (…) C’est une bonne nouvelle. Cela veut dire que nous sommes capables de nous prendre en charge ». Depuis le début de l’épidémie de coronavirus, la région Grand-Est est le foyer principal et, de ce fait, le territoire le plus touché. Le 2 janvier, le couvre-feu y est passé à 18h. Son président, lui, militait pour un confinement pendant les fêtes de fin d’année afin de limiter au maximum les mouvements. Grâce à ces mesures, il « espère » empêcher un troisième confinement. Pour Jean Rottner, il faut accélérer la vitesse de la campagne de vaccination. « Il faut être extrêmement transparent vis-à-vis des Français. » Il demande officiellement, sur le plateau des 4 vérités, « au président de la République de permettre aux collectivités locales, une fois que le stock européen sera épuisé, de passer les commandes de vaccins et de les mettre à disposition ».En savoir plus

Chroniqueuse : Caroline Roux 

Depuis le 27 décembre dernier, date du début de la campagne de vaccination en France, 516 personnes ont reçu la précieuse injection alors que nos voisins allemands ont dépassé les 200 000 vaccinés. Pas assez rapide pour les uns, méfiance pour les autres, il semblerait que le gouvernement peine encore une fois à mener une politique claire.
Jean Rottner, président de la région Grand-Est et médecin répond aux questions de Caroline Roux dans les 4 vérités.

Vaccination : « un scandale d’État » ?

Pendant que le ministre de la Santé fait l’éloge de la lenteur, le président, lui, s'agace et parle d’ouvrir des centres de vaccination afin d’accélérer les injections du précieux vaccin contre la Covid-19. Jean Rottner, médecin et président de la région Grand-Est, estime que nous sommes aujourd’hui face à « un scandale d’État ». « On poursuit une politique qui a fait les preuves de son échec dans le passé. Les masques, les tests, et aujourd’hui, la vaccination », a-t-il affirmé.

La première phase de cette campagne de vaccination concerne les personnes âgées ainsi qu’une partie du personnel soignant. Se feront vacciner, seulement les personnes qui auront donné leur consentement. Pour l’ancien maire de Mulhouse, « quelque part, on se moque de nous. » « Il faut dire les choses clairement, se faire vacciner, ça devient plus compliqué que d’acheter une voiture. Il faut des jours de rétractations, des accords oraux, des accords écrits. Et du jour au lendemain, on balaye tout ça et on nous dit que les comorbidités ne sont plus forcément obligatoires, qu’il faut accélérer. Les Français ne comprennent rien et considèrent que ce n’est pas sérieux ». Ce changement de direction pris par Emmanuel Macron le week-end dernier surprend le président de la région Grand-Est. « Moi, ça m’étonne que le président, du jour au lendemain, découvre ce qui se passe en matière de vaccination. Il préside, quasiment toutes les semaines un Conseil de sécurité. (…) Tout se décide depuis Paris, sans concertation avec les territoires ».

Covid-19 : une réelle prise de conscience de la part des Français

Fêtes de Noël en comité réduit, couvre-feu pour le jour de l’An, il semblerait que ces mesures aient eu un impact positif sur l’épidémie de coronavirus. « Dans toutes ces mauvaises nouvelles, il y en a quand même, qui sont bonnes, » annonce Jean Rottner. « Je pense que les Français ont pris conscience de la gravité de cette épidémie et ont fait les efforts nécessaires pendant les fêtes de Noël.
Les premières statistiques démontrent qu’il ne semble pas avoir 'd’effet Noël'. Je dis ça avec beaucoup de prudence. (…) C’est une bonne nouvelle. Cela veut dire que nous sommes capables de nous prendre en charge ».

Depuis le début de l’épidémie de coronavirus, la région Grand-Est est le foyer principal et, de ce fait, le territoire le plus touché. Le 2 janvier, le couvre-feu y est passé à 18h. Son président, lui, militait pour un confinement pendant les fêtes de fin d’année afin de limiter au maximum les mouvements. Grâce à ces mesures, il « espère » empêcher un troisième confinement.

Pour Jean Rottner, il faut accélérer la vitesse de la campagne de vaccination.
« Il faut être extrêmement transparent vis-à-vis des Français. » Il demande officiellement, sur le plateau des 4 vérités, « au président de la République de permettre aux collectivités locales, une fois que le stock européen sera épuisé, de passer les commandes de vaccins et de les mettre à disposition ».
Présenté par :
Thierry Beccaro