Hyperémèse gravidique : "Enceinte, j'ai vécu l'enfer"
La maison des Maternelles- 24 min 55 s
- extrait
- tous publics
Du même programme
- La maison des Maternelles La maison des Maternelles La maison des Maternelles à votre service diffusé le 04/10 | 33 min
- La maison des Maternelles La maison des Maternelles Émission du vendredi 4 octobre 2024 diffusé le 04/10 | 22 min
- La maison des Maternelles La maison des Maternelles La maison des Maternelles à votre service diffusé le 03/10 | 33 min
- La maison des Maternelles La maison des Maternelles Émission du jeudi 3 octobre 2024 diffusé le 03/10 | 22 min
L'hyperémèse gravidique provoque de violents vomissements et des nausées constantes chez les femmes enceintes qui en souffrent. Anna raconte que son calvaire a commencé à la fin du premier mois de grossesse :
« Au début je pensais simplement à des nausées de grossesse classiques, puis, très vite, c'est devenu invalidant. »
C'est la maman d'Anna qui tirera la sonnette d'alarme en voyant sa fille perdre du poids :
« Je suis partie chez ma mère en province, et l'enfer a vraiment commencé : les premiers vomissements, la perte de poids... Toutes les petites astuces de grand-mère, rien n'y faisait ! La perte de poids a forcé ma mère à me dire d'aller consulter : j'avais perdu 5 kilos en une semaine. »
Anna est alors hospitalisée. Le protocole veut que la jeune femme reste dans le noir, sans téléphone, sans TV, afin d'avoir le moins de stimuli possible. Une situation difficile pour la jeune femme, qui, de plus, est hospitalisée loin de son compagnon, resté à Paris. Anna est aussi vue par une psychologue :
« C'est encore très considéré comme psychologique... On vous dit : "Est-ce que vous étiez prête pour ce bébé ? Est ce que vous le voulez vraiment ?". Cela peut être très perturbant. Heureusement que j'étais sûre de mon désir d'enfant avec mon conjoint. »
Anna tombe sur le blog 9 mois avec ma bassine, écrit par une maman souffrant elle aussi d'hyperémèse gravidique. La jeune femme va se reconnaitre dans ces lignes et mettre les mots sur sa souffrance :
« Quand j'ai lu ces témoignages, je me suis dit : c'est ça ! Tous les soignants vous disent "peut-être que ça ira mieux dans un mois"... Mais ça ne va jamais mieux ! L'entourage ne se rend pas trop compte non plus. C'est comme si vous étiez en gueule de bois non-stop ! J'ai été dans des moments de désespoir total. J'ai dit à mon conjoint que plus jamais nous n'aurions d'enfants. »
Aujourd'hui, sa fille Joséphine a 3 ans, et Anna pense à avoir un deuxième enfant. Mais cette fois-ci, elle se fait suivre par un spécialiste :
« J'ai pris rendez-vous avec le professeur Deruelle à Starsbourg. Il y a vraiment eu un avant et un après cette consultation car il m'a reboosté. J'ai eu affaire à quelqu'un qui savait ce que j'avais vécu. Je suis sortie de là, j'ai fondu en larmes. Je me suis dit que maintenant, nous avions une clé, un contact, et qu'il fallait que je m'entoure de praticiens qui allaient être dans la compréhension, que je puisse peut être organiser une hospitalisation à domicile si je perdais du poids. »