Contractions de travail : comment les reconnaître ?
La maison des Maternelles- 4 min 57 s
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Tout d’abord, il faut connaître l’utilité première des contractions. Anna explique :
« Il y a plusieurs phases pendant le travail. Grosso modo, le col se dilate de 0 à 10, et c’est en partie grâce à l’action de ces fameuses contractions. Sachez aussi que ces contractions sont intermittentes : Vous avez mal pendant 1 minute 30 maximum, et après vous n’avez plus mal. C’est-à-dire qu’elles sont intermittentes. »
Comment reconnaître les contractions de travail ?
Alors, comment reconnaître les "vraies" contractions ? Anna Roy précise :
« Il faut distinguer les "contractouillettes" et les contractions de travail. On va vous dire : "Le travail commence avec des contractions régulières et douloureuses toutes les 5 minutes pendant 2 heures". Mais vous allez me dire : "Ça veut dire quoi douloureux ?". Pour moi il y a la "contractouillette", celle où ce n’est pas forcément la peine de venir à la maternité. Ça c’est en tout début de phase. C’est quand ça commence, quand elles s’installent. Elles ne sont pas forcément très rapprochées. Ça peut prendre un peu dans le bas du ventre, un peu dans le bas du dos. Par exemple : vous avez une discussion et tout d’un coup vous allez avoir une "contractouillette", ça vous gêne un peu. Vous allez vous interrompre et dire que vous avez mal, mais vous arrivez à parler et bouger. Vous êtes contente quand ça s’arrête, mais ça ne dure pas plus de 30/45 secondes. C’est une alerte. Il faut se dire : "Ah tiens, il se passe quelque chose". Dans ce cas-là vous n’hésitez pas à prendre un comprimé de paracétamol et deux comprimés de Spasfon, et vous pouvez aller dans un bain chaud, ou sous la douche en mettant le pommeau sur le ventre. Ça peut arriver 3 semaines avant le travail et s’arrêter. »
Quant aux contractions de travail, elles sont reconnaissables selon Anna car la douleur vous empéche de faire quoique ce soit d'autre :
« Les contractions de travail, c’est complètement autre chose. La douleur est suffisante. Là vous la sentez monter. Vous êtes incapable de parler. C’est plus long, ça dure plus de 45 secondes. On a la ride de la contraction au niveau du front. On n’est pas bien. On se relève petit à petit, et intérieurement vous allez vous dire : "Il faut peut-être que j’aille à l’hôpital". Et entre deux, vous n’êtes plus aussi guillerette comme avec les "contractouillettes", vous appréhendez la suivante.
Du cas par cas
Toutes les femmes ont des contractions différentes, il ne faut donc pas vous fier à ce que les autres parents vous diront. Fiez-vous à vos douleurs, comme explique Anna :
« C’est vrai qu’il y a des femmes, vous allez les entendre vous dire qu’elles n’ont jamais eu mal en accouchant. On arrive forcément à cette phase-là, et heureusement, avant d’accoucher. Après, vous dire que votre travail va durer 1 ou 12 heures, je n’en sais rien. Mais en moyenne, on a quand même quelques heures avant d’accoucher. C’est pour ça qu’on vous donne les fameuses deux heures avec des contractions toutes les 5 minutes. Toutefois, il y a des femmes qui, au bout d’une heure, n’en peuvent plus et qui veulent être rassurées et voir une sage-femme en chair et en os. »
Demandez de l’aide
Comme le dit Anna, il ne faut pas hésitez pas à contacter votre maternité :
« Ce que vous pouvez faire, c’est prendre votre téléphone, vous appelez les sages-femmes de la maternité et vous leur dites : "Voilà je suis dans cette situation-là, à votre avis qu’est-ce que je fais ?". Et faire le test paracétamol et bain, c’est ce qu’il y a de plus efficace. Au pire vous venez à la maternité, et si vous êtes venue un peu trop tôt, ce n’est pas dramatique. Vous pouvez faire un tour dans le quartier ou tout simplement retourner chez vous. »