La maison des MaternellesLe parcours 1000 jours, c’est quoi ?

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Disponible jusqu'au 19/01/2038

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Nous avons rencontré Adrien Taquet, Secrétaire d'État chargé de la protection de l'enfance auprès d’Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, pour qu'il nous parle du parcours 1000 jours.

LMDM - Le parcours 1000 jours, qu’est-ce que c’est ?

Adrien Taquet - Le parcours 1000 jours part d’un double constat. Déjà, ce n’est pas facile d’être parents : 50 % des parents nous disent que c’est dur ! Qu’ils rencontrent des difficultés pour savoir comment nourrir(Nouvelle fenêtre)faire dormir leur enfant(Nouvelle fenêtre), ou encore, comment réagir face aux pleurs(Nouvelle fenêtre).

Par ailleurs ils sont confrontés à de nouveaux défis : le temps passé devant les écrans(Nouvelle fenêtre), par exemple, est une problématique qui monte. Les nouvelles configurations familiales, comme les familles monoparentales qui sont plus de 2 millions dans notre pays, peuvent aussi rendre compliquées l’exercice de la parentalité. Il y a aussi la question de la conciliation entre vie professionnelle et familiale : 25 % des parents qui gardent leur enfant le font car ils n’ont pas de place en accueil collectif.

Le deuxième constat, c’est que la science nous a beaucoup appris sur les facteurs qui influent sur le développement de l’enfant, et notamment pendant ces 1000 premiers jours, qui vont du quatrième mois de grossesse aux 2 ans de l’enfant. C’est un moment crucial. Pour l’acquisition de connaissances, son éveil au monde. C’est aussi là que se forgent ou se creusent des inégalités sociales. Nous voulons donc surinvestir sur ces 1000 premiers jours, pour le bien des enfants et des parents.  

Concrètement, à quoi cela va-t-il ressembler ?

C’est un peu tôt pour le dire. Nous avons installé aujourd’hui un comité d’experts qui a pour mission de nous formuler des préconisations sur ce que pourrait être ce parcours. La force de cette commission, que nous mettons en place, est qu’elle couvre toutes les disciplines. Il y a des experts qui viennent du médical, mais aussi des gens spécialistes de la relation psycho-affective. Par ailleurs, je vais aller à la rencontre de 1000 parents. En partant de leurs besoins et leurs interrogations, nous allons essayer de construire avec eux ce parcours.

Vous dites que le bien-être des mères joue un rôle majeur, qui a été sous-estimé. Quelles aides le gouvernement pense-t-il apporter ? L’allongement du congé paternité fait-il parti des pistes de réflexion ?

Il est clair qu’on a longtemps sous-estimé le bien être des femmes enceintes et l’impact que cela a sur le développement de l’enfant. Une femme enceinte qui est en situation de stress, cela multiplie par 3 la probabilité que son enfant ait des troubles psychiques avant 30 ans. Il faut offrir aux femmes un environnement sécurisé. Le congé parental peut être une partie des réponses(Nouvelle fenêtre), c’est une question que l’on a posé à notre comité d’experts : avoir une approche scientifique, comparative aussi en allant voir à l’international, et nous formuler des propositions.