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Envoyé spécialÉmission du jeudi 7 mars 2024
Décryptage & investigation
1 h 50 min
Français
Un reportage de Marianne Getti, Emilie Iob , Marion CantorIls vivent en France, loin des grandes villes et ils ne mangent pas à leur faim. Dans l’Allier, département rural du centre de la France, un habitant sur cinq vit avec moins de 800 euros par mois et beaucoup n’ont pas assez dans le porte-monnaie pour remplir l’assiette. En cause ? Une inflation record sur les produits alimentaires et le chauffage notamment. Dans ce contexte, des épiceries solidaires, des jardins partagés permettent aux plus démunis de continuer à se nourrir. Le Solidaribus lui, livre chaque semaine de la nourriture jusque dans les zones les plus reculées, où les Restos du cœur n’existent pas. Des cours de cuisine et gestion de budget permettent de manger mieux pour moins cher. Ceux qui souffrent de la grande pauvreté s'organisent et tentent de prendre leur destin en main.
Un jardinier révolutionnaire :
Un reportage d’Anouk Burel pour Babel PressDans sa ferme biologique au Canada, il pratique la permaculture et révolutionne le maraîchage pour en faire une activité économique très lucrative. Des mini-fermes pour des maxi-profits. Son livre Le Jardinier-Maraîcher : manuel d’agriculture biologique sur petite surface (éd. Ecosociété) s’est vendu à plus de 200 000 exemplaires. "Envoyé spécial" vous entraîne dans le monde de celui qui préfigure peut-être l’agriculture de demain.Anti-rhumes, l'impossible interdiction ? :Un reportage de Laura Orosemane et Justine WeylFace au manque de médecins, lorsque l’hiver arrive, de nombreux Français se tournent de plus en plus vers les rayons de leur pharmacie. Nez qui coule, fièvre, fatigue : il existe des dizaines de remèdes disponibles sans ordonnance pour ces maux du quotidien. L’an dernier, 4 millions de boîtes d’Actifed, de Dolirhume, de Nurofen Rhume, d'Humex Rhume et d'autres comme Rhinadvil ont été vendues, pour un total de 25 millions d’euros. Cependant, ce réflexe peut être dangereux. En octobre, l’Agence nationale de sécurité du médicament a alerté les consommateurs en leur demandant de ne plus utiliser ces médicaments anti-rhume à base de pseudoéphédrine, avec un message choc : “On ne risque pas un AVC pour un nez bouché !”. Et ce n’est pas la première fois que l’alerte est donnée. Depuis des années, des médecins, des associations de consommateurs, des Réalisation Vincent Manniez Les replays des magazines d'info de France Télévisions sont disponibles sur le site de franceinfo et son application mobile (IOS & Androïd), rubrique "Magazines". 4 revues scientifiques et des pharmaciens alertent sur ces pilules, mais rien ne change. Pourquoi ces médicaments, jugés plus dangereux qu’utiles, sont-ils toujours mis en vente ? Qui est responsable de la mise sur le marché de ces médicaments ? Vers quel remède pouvezvous vous tourner, sans danger ?
Un prix Nobel derrière les barreaux :Un reportage de Laura Aguirre de Carcer, Guillaume Marque et Benoit Sauvage.C’est une femme que le régime iranien cherche à faire taire par tous les moyens : Narges Mohammadi, 51 ans, prix Nobel de la paix 2023. C'est depuis sa cellule de la prison d’Evin à Téhéran, qu'elle a appris la nouvelle de sa récompense pour “son combat contre l’oppression des femmes en Iran et sa lutte pour la promotion des droits humains et la liberté pour tous”.Envoyé spécial a suivi son mari, Taghi Rahmani, écrivain et militant politique et ses deux enfants, Ali et Kiana, 17 ans, qui vivent en exil à Paris. En décembre dernier, ils sont allés à Oslo récupérer le prix Nobel de la paix au nom de leur mère. Depuis 2015, ils ne l’ont plus revue, et cela fait près de deux ans que même les échanges téléphoniques avec elle leur sont interdits.Derrière les barreaux, Narges Mohammadi continue ses combats : dans un livre et un documentaire, elle dénonce la “torture blanche”, une peine d’isolement total utilisée par le régime iranien pour briser les détenus. A travers des lettres qu’elle fait sortir clandestinement de prison elle révèle des agressions sexuelles et physiques subies par les détenues pendant leurs incarcérations. Arrêtée et incarcérée à de multiples reprises, elle a déjà passé plus de 7 ans en prison. Il lui reste plus dix ans de prison à purger alors que plusieurs nouveaux dossiers ont été ouverts par la justice iranienne et sont encore en cours.Narges Mohammadi est devenue un des visages du mouvement “Femme Vie Liberté”, révolte déclenchée par la mort de Jina Mahsa Amini, après son arrestation à Téhéran pour non-respect du strict code vestimentaire islamique. Avec ses co-détenues, militantes féministes, écologistes, Narges Mohammadi a fait de la prison d’Evin un bastion de la résistance : grèves de la faim, sit-ins...Sa famille, des femmes qui ont milité avec elle, d’anciennes co-détenues nous racontent le courage de Narges Mohammadi et ses combats.