Deux sous d'espoir

Libéré de ses obligations militaires, Antonio retourne dans son village natal au pied du Vésuve, où il retrouve les nombreux membres de sa famille. Pour échapper au chômage, il est contraint d'accepter une multitude de petits emplois : il est tour à tour limonadier, sacristain, projectionniste ou colleur d'affiches pour le Parti communiste, qui gagne du terrain. Carmela, la fille d'un notable du village, a jeté son dévolu sur le jeune homme et réussit peu à peu à faire sa conquête. Malgré leurs différences de statut social, les jeunes gens espèrent pouvoir se marier…  Optimisme  Deux sous d'espoir est, après Sous le soleil de Rome (1948) et È primavera (1950), le dernier opus d'une trilogie réalisée par Renato Castellani au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Se réclamant du néoréalisme, les films de ce dernier adoptent pourtant un ton résolument optimiste et prennent le parti de traiter les problèmes de l'Italie de l'après-guerre par le biais de la comédie. Les difficultés du peuple, confronté à la pauvreté et au chômage, ne sont pas éludées, mais le récit évolue vers une gaieté grandissante. Autour de Vincenzo Musolino et Maria Fiore, deux débutants pleins d'une grâce juvénile, se révèlent une multitude de personnages hauts en couleur, incarnés par les véritables habitants des lieux, pour offrir le tableau chaleureux et plein de vie d'un petit village du sud de l'Italie à l'aube des années 1950.